• Nouvel article sur la gamme de jouets The Real Ghostbusters et aujourd'hui on s'attaque à un des véhicules les plus emblématiques de la décennie 80, j'ai nommé l'Ecto-1 !

    Pour commencer je vais faire un topo sur sa création pour le film Ghostbuters de 1984 et son traitement à travers l'oeuvre. Petit détour sur sa déclinaison dans la série animée avant bien évidemment de traiter le véhicule de Kenner. Jouet, automobile et ectoplasme sont au programme. Boucle ta ceinture, allume les gyrophares et enclenche la sirène, c'est parti !

     

    VOIR LA MORT DE PRES !!! (Kenner 1987)

     

     

    L'homme derrière la machine

    Qui ne connaît pas l'Ecto-1, la fameuse ambulance des Ghostbusters du film éponyme de 1984 ? Cette voiture est ancrée dans la culture populaire au même titre que la Delorean du doc', le van de Barracuda ou encore la Ford Gran Torino de Starsky & Hutch. Derrière l'Ecto-1 se cache un homme, le regretté Stephen Dane qui a notamment travaillé sur Blade Runner, Supercopter ou encore Shérif, fais moi peur. En six semaines, cet artiste a dessiné et conçu, en étroite collaboration avec Ivan Reitman, l'Ecto-1, le Proton-Pack et le Piège à Fantômes, rien que ça... Crédité dans le générique en tant que "Hardware consultant" avec une faute d’orthographe à son prénom (Steve), il incarne à lui seul la panoplie du chasseur de fantôme. 

    TIRER SUR L'AMBULANCE (Kenner 1987)Stephen Dane est celui qui a matérialisé l'idée de l'Ectomobile imaginée initialement par Dan Aykroyd et John Daveikis. Le modèle envisagé avait pour base une ambulance Excelsior de 1975, Aykroyd la voyait plus sombre avec une carrosserie noire et des gyrophares pourpres. Mais les multiples scènes à tourner de nuit les ont contraint à revoir le code couleur de la voiture. Dane a commencé son travail une fois qu'il a découvert le véhicule acheté par la production qui était au final une Cadillac arrangée pour le domaine professionnel par le carrossier de l'Ohio Miller Meteor. Le modèle est une Futura Duplex de 1959, cette version pouvait recevoir aussi bien un cercueil qu'un brancard. Une fois les mesures prises, Stephen Dane a produit plusieurs plans à la main pour transformer cette Cadillac en une mythique voiture du cinéma. A l'heure du numérique, ce genre de savoir-faire artisanal est plus que rare.

     

    TIRER SUR L'AMBULANCE (Kenner 1987)

     

     

    L'Ecto-1 sous les projecteurs

    TIRER SUR L'AMBULANCE (Kenner 1987)Acheté 4800$ par Ray au début du film, cette voiture aux allures de corbillard deviendra après quelques réparations réalisées par son nouveau propriétaire, le véhicule de transport des Ghostbusters. Il est d'ailleurs intéressant de faire un parallèle avec le fait que cette voiture utilisée entre autres pour accompagner les défunts vers le cimetière, accompagne aussi les revenants à la chambre de stockage.

    Le code couleur de l'Ecto-1 évoque clairement le drapeau américain, le film vante d'ailleurs souvent la fierté américaine, tendance fort présente dans le cinéma made in U.S.A des années 80. Le véhicule emblématique possède des luminaires bleus, le blanc et le rouge sont en concordance avec le logo "no-ghost" créé par le défunt Michael C. Gross

    L'Ecto-1 est customisée avec toute une panoplie de gadgets scientifiques dont Ray et Egon ont le secret. Malheureusement, tous ces artifices ne sont pas exploités à l'écran, privilégiant l'action autour des chasseurs de fantômes pour des raisons pratiques et économiques. Mais il suffira de quelques plans-séquences de l'Ecto-1 en pleine intervention, avec ses gyrophares et sa sirène mythique, pour l'élever au rang d’icône dans le paysage cinématographique. L'escorte de motards à la fin du premier film lui donne encore plus de prestance, faisant d'elle un symbole fort tel un messie qui vient sauver l'Amérique.

     

    TIRER SUR L'AMBULANCE (Kenner 1987)

     

    Animation et exploitation

    TIRER SUR L'AMBULANCE (Kenner 1987)L'Ecto-1 a évidement eu sa déclinaison dans la série jeunesse The Real Ghostbusters. L'animation a permis d'exploiter un peu plus le véhicule et ses nombreux appareils sophistiqués, notamment contre des fantômes plus imposants. Ainsi, les Ghostbusters interagissent régulièrement avec l'Ecto-1 au même titre que les Tortues Ninja et leur Party Wagon ou encore Batman et sa Batmobile. Une volonté de mettre un peu plus en avant ce véhicule devenu populaire mais aussi d'argumenter la jouabilité du jouet de Kenner commercialisé en parallèle du dessin animé.

    Le design global de l'Ecto-1 est respecté par la DIC. Il était inutile de le modifier tant la dynamique et les couleurs de la voiture fonctionnent aussi bien sur le petit que le grand écran. C'est un plaisir pour les yeux comme pour les oreilles de retrouver cette Ectomobile, à mon sens, sous-exploitée dans l’œuvre de Reitman.

    L'Ecto-1 se retrouve à plusieurs reprises hantée par un esprit et ce notamment dès le second épisode "Killerwatt", lui donnant un aspect fantomatique et monstrueux assez cartoonesque. 

     

    TIRER SUR L'AMBULANCE (Kenner 1987)

    TIRER SUR L'AMBULANCE (Kenner 1987)

     

    TIRER SUR L'AMBULANCE (Kenner 1987)C'est en 1987 que Kenner commercialise l'Ecto-1 au cours de la seconde wave américaine. Il faudra attendre 1988 pour la voir débarquer en Europe où elle fera partie des premiers jouets distribués. L'Ecto-1 est spécifique à la wave 1 européenne. Dans l'hexagone, les premiers conditionnements de la gamme étaient uniquement en français. Malgré l'absence de visuels attestant l’existence d'une Ecto-1 en boite 100% française, cette dernière devrait techniquement avoir vu le jour. Les packagings français étant vite devenus bilingues afin d'étendre la distribution au Benelux, les tirages ont dû être limités ce qui explique, à ma connaissance, qu'on ne trouve aucun visuel sur le net. C'est pour cela qu'à travers cet article je vais traiter l'Ecto-1 et sa boîte franco-néerlandaise distribué en France.

    Le packaging reprend la charte graphique des blisters, respectant les codes instaurés pour l'Europe avec son voile blanc autour de l'illustration et ses bulles jaunes protoniques. La boîte possède deux faces pour chaque langue, cette particularité est propre aux conditionnements FR/NL. Tout ça pour dire que les faces annexes sont inexistantes contrairement aux boîtes d'outre-Atlantique. Seuls les rabats latéraux sont plus détaillés en termes d'informations sur le jouet.

    L'illustration est très explicite. Elle indique clairement les possibilités du jouet avec deux places assises à l'avant, une place sur le toit avec un poste de tir et une pince pouvant agripper le fantôme.

    TIRER SUR L'AMBULANCE (Kenner 1987)

    TIRER SUR L'AMBULANCE (Kenner 1987)

     

    TIRER SUR L'AMBULANCE (Kenner 1987)Le jouet de l'Ecto-1, à l'image de sa version animée, reprend parfaitement les courbes de la Cadillac. Il est regrettable de constater le manque de détails pour les accessoires du toit, le tout étant moulé en blanc, un travail de peinture n'était visiblement pas au programme, probablement pour des raisons économiques. Cette partie du jouet est aussi réservée au poste de tir qui est amovible, avec la possibilité de le placer également à l'arrière de la voiture. On soulignera l'utilisation d'un plastique transparent pour les parties vitrées, incluant les gyrophares. La peinture chromée sur les enjoliveurs apporte une touche de réalisme. 

    L'Ecto-1 de Kenner possède une action feature. Il est possible d'actionner un système de treuillage permettant de tirer le fantôme capturé à l'intérieur de la voiture une fois celle-ci en marche. Le principe sera d'ailleurs réutilisé sur l'Ecto-2 avec un treuil relié au mécanisme des hélices. 

    Le véhicule est pourvu de parties amovibles comme le coffre (s'ouvrant vers le bas pour faciliter l'action feature) ou encore les portières avant. Un détail non négligeable car les portières sont généralement moulées et fixes à l'instar encore une fois du Party Wagon de TMNT chez Playmates, le van de Barracuda chez Galoob ou encore la plupart des véhicules M.A.S.K. chez Kenner. On peut regretter le manque de finition pour la partie intérieure de l'Ectomobile, une zone du jouet assez brute qui aurait pu être un minimum travaillée.

    Le jouet est fabriqué au Mexique et le copyright est daté de 1984, comme tous les autres jouets de la première vague. En effet, les droits appartiennent toujours à Columbia Pictures depuis le premier film. 

    Afin de promouvoir le second film à travers la gamme de jouets, une seconde version renommée Ecto-1A est distribuée en 1989. Le jouet est identique à la première édition avec, pour seule différence, une planche de stickers plus étoffée permettant de customiser la voiture à l'image de celle du second volet.

     

    TIRER SUR L'AMBULANCE (Kenner 1987)

    TIRER SUR L'AMBULANCE (Kenner 1987)

     

    Conclusion 

    Que dire sur l'Ecto-1 à part le fait qu'elle soit toujours aussi populaire 30 ans après ? Un exemplaire réel pour chaque film a été conçu et les faibles fabrications de ces modèles spécifiques de Cadillac rendent cette voiture vraiment unique. C'est une pièce mécanique à jamais gravée dans l'histoire du cinéma. Malgré quelques simplifications, Kenner a su retransmettre cet esprit dans son véhicule, faisant de celui-ci un jouet culte aujourd'hui. Pour ma part c'est à cause de cette Ecto-1 que je suis tombé accro aux jouets vintage, et ce blog n'existerait sûrement pas sans elle...

     

    Le saviez-vous ?

    TIRER SUR L'AMBULANCE (Kenner 1987)Une version de l'Ecto-1A avec son et lumières est sortie en Argentine au début des années 90. Elle est produite par Jocsa qui avait obtenu les droits d'exploiter la licence The Real Ghostbusters. La fabrication est un peu cheap mais le produit porte officiellement le copyright de Kenner.

     

    TIRER SUR L'AMBULANCE !!!(Kenner 1987)


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    Un Max de roches !

    Cela fait un petit moment qu'il n'y avait pas eu d'arrivages dans la Jouck Collection. Je remédie aujourd'hui à ça avec une réception et pas des moindres puisqu'il s'agit de la Skull Mountain. Ce jouet est le plus imposant de la gamme Mighty Max produit par Bluebird Toys.

    J'ai pu acquérir une édition française distribuée par Ideal en 1992. Je ne m'étalerai pas dessus car un article lui sera prochainement dédié afin de faire un petit topo sur toutes les spécificités de ce playset. La boite n'est pas parfaite mais reste dans un état tout à fait acceptable. Le souci des conditionnements de grands volumes est qu'ils subissent plus facilement des dégâts, leurs tirages sont, par ailleurs, assez limités. Ceci explique pourquoi il est compliqué de trouver des playsets en boites dans des états MINT.

    J'ai un faible pour les éditions Ideal de la gamme Mighty Max et cette pièce vient agrandir la collection pour ma plus grande joie.

     

    FLASH INFO !!! SKULL MOUNTAIN (Bluebird 1992)

    FLASH INFO !!! SKULL MOUNTAIN (Bluebird 1992)


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    - Edito -

    La Gazette du Jouet Vintage c'est un groupe de personnes qui s'agrandit au fil du temps. Aujourd'hui nous officialisons la présence d'une personne qui dans l'ombre nous aide pour la relecture des articles afin de limiter les petites écorchures de notre chère langue française. 

    Nous vous présentons donc Wonder Wontaz, histoire de mettre sa contribution au grand jour et de la remercier pour le temps qu'elle accorde à la Gazette du Jouet Vintage.

    Sans plus attendre, nous vous laissons la découvrir à travers une petite présentation !

     

     

    "Vivre entouré de gens collectionneurs laisse des séquelles. L'immersion est quotidienne, au point qu'on en devient presque aussi dépendant qu'eux... Je ne collectionne pas, mais j'ai mis un pied dedans sans m'en rendre compte.

    Quand un passionné parle avec conviction de son amour pour les jouets, qu'il tremble quand il tombe sur une pièce rare, qu'il s'extasie devant un blister MINT, on ne peut que s'émerveiller devant ces émotions brutes et sincères.

    Participer à la Gazette par mes petites corrections et relectures est un honneur. Je suis admirative devant les analyses poussées, les recherches et autres remarques pertinentes disséminées tout au long du blog. Aimer et respecter le jouet au point de lui dédier autant de temps, essayer de le comprendre, c'est le rendre vivant à leurs yeux mais aussi aux yeux du lecteur. Je remercie donc les auteurs de m'avoir accordé leur confiance et de m'avoir invitée à prendre part à cette aventure."

     


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  • Quand j'étais petit... "Le dinosaure bleu"

     

     

    Les petites boutiques d'autrefois 

    Quand j'étais petit... "Le robot dinosaure" Quand j'étais petit, j'ai eu la chance de connaître durant les années 80 ce que l'on appelle froidement aujourd'hui les revendeurs indépendants de jouets. Je préfère pour ma part employer le dénominatif "petits magasins". Je garde des souvenirs strictement indélébiles de ces boutiques toujours bien achalandées, proposant les références alors en vogue à cette époque. La surface de vente, souvent modeste, qui caractérisait ces lieux magiques, procurait une sensation de cocon, telle une chrysalide de jouets. 

    J'ai eu la chance, dans mon quartier natal, d'avoir à proximité du domicile familial un charmant petit magasin de jouets qui a existé entre 1986 et 1991 approximativement. J'y ai découvert les Sectaurs, les fabuleuses cartes françaises Cosmocats ou encore de nombreux petits sets Lego. Lorsqu'il était question de se rendre dans ce royaume du jouet, j'étais systématiquement envahi par une excitation extrême, mêlant joie et empressement. 

    Je me souviens que le propriétaire était un gentil monsieur à la moustache ainsi qu'aux cheveux grisonnants. Celui-ci, souvent affairé derrière son petit comptoir au fond du magasin, représentait une sorte de saint pour moi lorsque j'entrais dans son temple du jouet... De très beaux souvenirs concernant ce lieu magique, trop vite disparu, emporté par la machinerie industrielle... 

     

     

    Quand j'étais petit... "Le dinosaure bleu"

      

    Les jouets, c'est eux

    Quand j'étais petit... "Le dinosaure bleu" Oui, le macro-commerce s'est aussi développé pour le marché du jouet. Déjà présents dans les supermarchés et hypermarchés de la décennie 80, nos héros de plastique se donneront bientôt tous rendez-vous au travers d'une nouvelle enseigne spécialisée... Toys"R"Us. C'est à la toute fin des années 80 que la chaîne de magasins ouvre ses premiers points de vente en France, sonnant ainsi le glas définitif des bucoliques petites boutiques de jouets, alors déjà en lutte pour survivre face aux supermarchés et autres JouéClub

    Autour de l'année 1992, je découvre dans un journal une publicité scandant l'ouverture d'un "mega" magasin de jouets dans la zone industrielle à quelques kilomètres du domicile familial. Il faut impérativement convaincre les parents de m'y emmener.

    Quand j'étais petit... "Le dinosaure bleu" La semaine suivante, durant la traditionnelle promenade dominicale, et voyant que mon père était de bonne augure, je demandais, religieusement, si nous pouvions passer voir le dit "grand magasin de jouets". Ma requête fut acceptée et nous voici donc en route pour Toys"R"Us ! Trépignant d'excitation durant l'interminable trajet, je découvrais en arrivant sur le parking, telle une illumination divine, un gargantuesque établissement, grand comme un supermarché...

    Nous étions un dimanche après-midi et bien évidemment l'enseigne était fermée. Je me souviens très distinctement m'être littéralement agglutiné derrière les grandes vitres sans tain, très hautes, espérant entrapercevoir ne serait-ce qu'un infime bout de plastique... Tragiquement, rien n'était visible de l'extérieur. Nous repartîmes après quelques minutes. J'absorbais, tel un papier buvard, la frustration de l'inassouvi. 

     

     

    Quand j'étais petit... "Le dinosaure bleu"

     

    Le robot tyrannosaure bleu

    Quand j'étais petit... "Le robot dinosaure bleu" Quelques jours après cet épisode à regret, je pénétrais enfin dans le sacro-saint Toys"R"Us, le gigantesque supermarché du jouet. Les rayonnages se succédaient, les boites s'empilaient, les offres promotionnelles jalonnaient les longues allées qui s'entremêlaient, tel un labyrinthe de conditionnements pour enfants. Exit l'âme, l'esprit, la sensation protectrice et douce des petits magasins de jouets locaux. Déjà à cette époque, et malgré mon jeune âge, je ressentais une fragile mélancolie lorsque je repensais à ces boutiques et aux jouets qu'elles proposaient... 

    Quand j'étais petit... "Le robot dinosaure bleu" A la place, des tirages successifs, des rééditions étaient disponibles au début des années 90. En parcourant les allées géométriquement agencées, je découvrais ce qui allait être mon premier jouet acheté dans un Toys"R"Us, précisément un robot tyrannosaure bleu estampillé Transformers. Je le connaissais très bien ce modèle en fait, puisque je l'avais obtenu quelques années auparavant durant un Noël. Il s'agissait bien évidemment de Grimlock, le charismatique leader des Dinobots.

    Je sais aujourd'hui qu'il s'agit d'un tirage deuxième génération, communément nommé G2. Mais à l'époque, une émotion mêlant à la fois stupéfaction et mélancolie s'était emparée de moi en redécouvrant ce jouet. Alors Grimlock était devenu bleu, dans la plus pure tradition des couleurs criardes G2, et bien éloignées de celles appartenant aux modèles G1 ou encore à l'animé. Mais qu'importe, je pouvais manipuler de nouveau un jouet acquis cinq années auparavant...

     

     

    Quand j'étais petit... "Le robot dinosaure bleu"

     

     

    Quand j'étais petit... "Le robot dinosaure bleu" J'ai été très heureux de partager ce petit souvenir avec toi concernant cette édition de Grimlock G2. L'exemplaire ci-dessus, extrait de ma collection, n'est pas le conditionnement qui a été commercialisé en France, et donc celui que j'ai connu. C'est un tirage prévu pour les marchés espagnol, italien, grec et anglais. Les principales différences concernent bien entendu les textes mais également la forme du blister.

    Si toi aussi tu as envie de partager une ou plusieurs anecdotes à propos d'un jouet relatif à ton enfance, n'hésite pas à nous contacter via le formulaire prévu à cet effet. A très vite pour de nouveaux souvenirs... 

     

    Quand j'étais petit... "Le robot dinosaure bleu"


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  • TokkaNouvel article sur la licence Tortues Ninja et aujourd'hui je vais justement m'attaquer à une tortue. Ayant déjà traité les quatre chevaliers d'écaille ainsi que Slash, le dernier mutant à carapace restant est bien évidemment Tokka !

    Je vais commencer par aborder les prémices de sa création pour le second film TMNT et de ses origines les plus lointaines. J'aborderai ensuite les autres apparitions de Tokka à travers les divers supports avant de m'attaquer au jouet de Playmates sorti en 1991. Mon analyse ne traitera pas la version mutation sortie en 1993.

    Sans plus attendre, je te laisse découvrir le personnage de Tokka en te souhaitant une bonne lecture !

     

     

    Une pizza dans ta face !!!

     

     

    Macrochelys Temminckii

    TokkaTokka est un personnage créé pour le deuxième film Tortues Ninja de 1991 : The Secret of the Ooze. Accompagné de Rahzar, ils forment le duo de mutants du second opus au cinéma comme peuvent l'être Bebop et Rocksteady dans la série animée. En effet, ces derniers étant créés par Shredder, exploitant la mutation pour obtenir des soldats à la force physique accrue, Tokka et Rahzar suivent ce même schéma. Dans l’œuvre filmique, le déchiqueteur kidnappe le professeur Jordan Perry de TGRI pour le forcer à lui fabriquer du Mutagène (Mutogène dans la V.F). Le scientifique, ayant senti les intentions malveillantes de ses ravisseurs, modifie la composition du fluide, donnant ainsi aux deux mutants l'intellect d'un enfant. Tokka et Razhar prennent Shredder pour leur mère, ce que ce dernier va exploiter pour obtenir le contrôle sur les deux créatures. Le professeur Perry crée un anti-Mutagène permettant aux Tortues Ninja de rompre l'effet de la mutation de Tokka et Rahzar.

    TokkaLe design de Tokka est inspiré d'une ébauche initialement produite en 1990 pour la création d'un nouveau personnage destiné à la ligne de jouets de Playmates. Le dessin est signé Stephen R. Bissette, connu dans le monde du comics pour son travail sur Swamp Thing. Son croquis représente une tortue alligator anthropomorphique nommée Terror Pin the Terrible. On peut d'ailleurs retrouver le terme "the Terrible" sur certains proders du film comme la vignette ci-contre. C'est la raison pour laquelle Bissette est crédité dans le générique du film. Kevin Eastman retravaille l'aspect du personnage afin de le faire correspondre à l'univers des Tortues Ninja. Ce dernier agrémente le chara-design d'épines, ajoutant aussi des coudières et des genouillères à l'instar de ses chevaliers d'écaille. D'autres détails ne seront pas retenus comme la marque sur le torse ou encore les protections aux bras nous rappelant celles présentes sur la figurine de Slash.

     

    Tokka

    TokkaTokka

     

    Influences et évolution   

    TokkaIl est intéressant de se pencher sur les influences de Stephen Bissette concernant sa créature. Dans un premier temps, Terror Pin s'inspire clairement des Kaijūs, célèbres monstres de la culture populaire nippone des années 60 avec entre autres le cultissime Godzilla. Pour le coup, Tokka évoque clairement Gamera, une tortue géante aux formes incisives apparue dans plusieurs œuvres cinématographiques. Quand on observe un peu le travail de Bissette, il est possible de relever l'influence de ces monstres japonais dans son travail. En effet, un croquis de 1987 dévoile une tortue gigantesque munie d'une carapace épineuse et sa nomination évocatrice Anzilla. On distingue déjà certains détails repris pour Terror Pin comme les cornes et une gueule en forme de bec.

    TokkaSuite à ça, Bissette avait dessiné en 1990 une autre créature similaire pour une fiction de série B : Lockjaw the Loggerhead. Le monstre devait être incarné par un acteur vêtu d'un costume animatronique à en juger le concept art. Le projet n'ayant pas abouti, Bissette a réutilisé son idée afin de la proposer à PlaymatesTerror Pin ayant été dessiné la même année. Le nom Lockjaw n'est pas inconnu dans l'univers du comics. En effet, Stephen Bissette déclare ouvertement être influencé par le travail de Jack Kirby (et oui encore lui). Or ce dernier avait publié en 1947 une bande dessinée appelée Lockjaw, celle-ci ayant pour protagoniste un alligator ! Se pourrait-il que Bissette ait fait un clin d’œil à Kirby en reprenant le nom et l'idée de l'alligator jumelés à sa tortue Kaijū ? Ce qui donnerait naissance à Lockjaw the Loggerhead, puis à  Terror Pin, servant ainsi de support de base à Tokka. Pour ma part, je trouve ce cheminement très intéressant, partir d'un alligator de 1947 pour arriver à une tortue alligator mutante dans un film de 1991. Ce qui est sûr, c'est que Tokka est un mélange de toutes ces spécificités donnant ainsi le mutant que l'on connait aujourd'hui.

     

    Tokka

    TokkaTokka

     

    Brèves apparitions 

    TokkaTokka connait par la suite des apparitions sur les deux supports promotionnels relatifs à la gamme de jouets, à savoir les bandes dessinées ainsi que la série animée de 1987. Introduire un binôme de mutants originaux dans le film avait surement un objectif marketing tout en ayant une certaine liberté sur le traitement de ces personnages. Archie Comics publie une adaptation papier du second film quelques mois après dans lequel on retrouve Tokka dessiné par Jim Lawson. Une seconde édition prestige existe, reprenant les mêmes dessins mais bénéficiant d'une meilleure qualité de papier et d'encrage.

    Tokka apparaît dans la série animée de 1987 à travers un épisode de la saison 7 "Dirk Savage : Mutant Hunter !". Il est toujours en duo avec Rahzar, les deux personnages sont intellectuellement plus évolués que leurs versions cinématographiques. Leur principale occupation est de manger, semant le trouble en s'incrustant à certains banquets. Lors de leurs confrontations avec nos héros, Tokka et Rahzar affichent une force physique bien supérieure aux tortues. Ils sont beaucoup plus autonomes mais assez dépendants l'un de l'autre, surtout Tokka qui appelle souvent Rahzar à l'aide. 

    Le design de Tokka diffère légèrement de son homologue filmique. Son code couleur est plus clair, il possède des genouillères à pointes et une ceinture où l'on retrouve la marque du clan des Foot. Bien que Tokka ne montre aucune affiliation à Shredder dans l'animé, ce détail est sûrement dû au fait qu'il soit adapté de la figurine Playmates. Le jouet est sorti en 1991 alors que l'épisode date de 1993.

     

    TokkaTokka

    TokkaTokka

     

    Toykka

    La tortue alligator !!! (Playmates 1991)Il est temps à présent de parler du jouet de Tokka sorti en 1991 par Playmates. Sa commercialisation est effectuée parallèlement à la diffusion du film en salle afin de bénéficier du support promotionnel.

    Le blister américain arbore de belles illustrations de la tortue alligator. On retrouve sur l'une d'elle une bulle avec un texte assez péjoratif, nous rappelant la limite intellectuelle du personnage. Bien que Tokka soit issu du film, il n'est pas estampillé Movie Star comme peuvent l'être les tortues, Splinter ou encore le Foot Soldier sortis l'année suivante. Cette désignation n'était pas encore en vigueur pour l'année 1991, Tokka, Super Shredder et Rahzar n'en bénéficient donc pas.

    Cependant une charte graphique, spécifique à ces trois personnages, avait déjà été mise en place et se résume en deux points. Le premier consiste en la présence d'une pancarte mentionnant que le personnage provient du film "The Secret of the Ooze". Le second point est un contour jaune de la carte avec des points blancs. Cela évoque les lignes d'ampoules autour des miroirs présents dans les loges des acteurs, symbolisant ainsi le monde du cinéma. Ces blisters sont les prémices des cartes Movie Star à mon sens, je considère d'ailleurs Tokka, Rahzar et Super Shredder comme des Movie Star.

    Le cardback dévoile la majeure partie des figurines sorties depuis 1988. Le reste est assez classique, on peut cependant lire dans le copyright "TOKKA Inspired by the drawing of Stephen R. Bissette".

     

    TokkaTokka 

     

    Chose que j'avais déjà évoquée dans un précédent article, la figurine de Tokka est une réutilisation du moule de Slash sorti en 1990. Seuls la tête et les avant-bras sont différents d'une part pour la représentation faciale et d'autre part car Tokka possède quatre doigts par main. Cependant la figurine comporte cinq doigts à chaque main, le syndrome de Piccolo a encore frappé ! Les accessoires sont aussi recyclés, la boucle de ceinture est modifiée avec un logo du Foot Clan à la place du "S". Voilà pourquoi Tokka porte une ceinture avec la marque des Foot dans la série animée vu que le jouet s'inspire, lui, du film.

    Tokka possède deux variantes concernant son action figure : une version foncée ainsi qu'une plus claire. Si on se réfère aux illustrations de la carte la version foncée serait la première.

    TokkaOr, si on prend le temps d'observer attentivement le sample ayant servi pour les catalogues promotionnels, on retrouve une figurine à la peau plutôt claire et aux marques marron. A ce stade conceptuel, la figurine possède encore les accessoires de Slash (couleurs des armes et S sur la boucle). Cela explique pourquoi la version définitive du jouet est affichée dans la partie accessoires présente sur le cardback, afin de montrer la nouvelle ceinture.

    Sur cette vignette, on voit nettement qu'il s'agit de la version claire du jouet et qu'elle fut donc la première à être produite. Cette thèse est d'autant plus appuyée par le fait que la version claire est moins fréquente et que l'on retrouve, à ma connaissance, uniquement des versions foncées dans les rééditions, voire dans les versions européennes. La série animée a repris le design de cette première édition. Avec la sortie du film dévoilant un Tokka aux teintes plus sombres, la figurine a dû subir une recoloration afin d'être plus raccord avec le film.

     

    TokkaTokka

    Tokka

     

     

    Conclusion

    Tokka est un personnage intéressant. Malgré le fait qu'il soit une tortue, son coté alligator le distingue clairement des autres mutants à carapace. Cependant, son manque d'intelligence le décrédibilise en dépit d'une force colossale, une faiblesse qui cause sa perte. Cela est récurrent dans la pop culture des années 80/90, nous donnant des antagonistes puissants, disgracieux mais décérébrés afin de les démystifier. 

    Le parallèle avec Slash est une évidence, les deux tortues sont assez bestiales, il est logique de retrouver le même mold pour les deux figurines. De plus, Slash est lui aussi fort physiquement mais limité intellectuellement dans la série animée, ces deux personnages sont très similaires au final.

    Tokka est indissociable de Rahzar comme peut l'être Bebop avec Rocksteady, on peut regretter le fait que ce duo ne soit pas plus exploité dans la série. Leurs rares apparitions à l'écran mettent en scène une puissance assez remarquable mais ne sont pas les antagonistes principaux de leur épisode dédié, et c'est bien dommage. Pour ma part j'aime beaucoup la figurine bien qu'elle ait un air de déjà-vu. Malgré ça, je n'avais eu que Rahzar, la version 91 et la Mutation. Il faut croire qu'à l'époque je ne voulais pas d'une énième tortue en favorisant le loup !

     

    Le saviez-vous ?

    Tokka possède une variante exclusive à l'Europe, voire propre à l'Angleterre et l'Allemagne. La figurine possède une ceinture verte et des armes bleues. Les petites épaulettes épineuses sont plus claires. De plus, les articulations aux coudes sont fixes pour cette édition. Il y a de fortes chances que ces modifications soient dues à des normes de sécurité ajoutées à une démystification des armes, surtout quand on connait l'Allemagne dans ce domaine.

     

    Tokka


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