Encore un maxi arrivage !

Décidément, à part du Mighty Max et du TMNT, le jouet se fait rare depuis un moment mais ce n'est pas grave, la Gazette apprécie particulièrement ces deux licences. C'est donc aujourd'hui un résumé des trois derniers arrivages de la gamme Mighty Max. 

Pour commencer, voici un assortiment de blisters Horror Heads de la troisième wave sortie en 1994. Talon, Rhesus et Freako vous sont présentés dans leurs packagings IDEAL, ceux distribués en France, en Allemagne, en Espagne et au Benelux. Ces Crânes Diaboliques sont moins courants, sûrement en raison d'un plus faible tirage qui s'explique par l'arrivée à échéance de la gamme.

Ultra Magus !

Le second arrivage est le playset Magus, la machine de guerre de Lava Lord. Ce dernier pilote cette pièce d'artillerie mobile lors de sa rébellion contre Skeloféros. Issu de la seconde wave de 1993, ce jouet est dans son packaging scellé IDEAL, casefresh, ce qui est particulièrement satisfaisant. 

Tout en carton ...

Dernier arrivage et non des moindres, un joli carton d'usine scellé provenant d'Allemagne. Cette factory case contient un assortiment complet de Doom Zones distribués en 1994. Toujours en version IDEAL, c'est le second carton trouvé en l'espace de deux mois, espérons le "jamais deux sans trois" ! Bien évidement, le tout est dans un état raide neuf pour le plaisir des yeux !

Sur place ou à emporter ? 

Pizzaface est un personnage assez méconnu de la licence TMNT de par son absence dans le dessin animé mais aussi dans les Archie Comics, les deux principaux supports promotionnels de la gamme de jouets. Il faut attendre la série actuelle de Nickelodeon pour le revoir avec un design totalement remanié. Il est surprenant qu'un ennemi en lien avec la pizza ne soit pas plus exploité à travers les diverses adaptations de la licence. Une des rares illustrations de Pizzaface plus ou moins officielles de l'époque, hormis celles des blisters, est celle de Jim Lawson apparue dans un magazine spécialisé TMNT.

Ce chef cuisinier italien au service de Shredder avait pour ambition de devenir le pizzaïolo le plus puissant du monde. Pour cela, il s'est lui même jeté dans un four de Mutagen espérant devenir plus badass. Mais les Tortues Ninja, affamées, font irruption dans sa pizzeria et le retirent du four. Il en résultera un mutant unijambiste à moitié cuit, ce qui mettra un terme à son ambition initiale. Possédant le pouvoir de la pizza, Pizzaface se déplace de pizzeria en pizzeria, traquant les chevaliers d'écailles afin de les réduire en une garniture savoureuse. Il est un cauchemar ambulant pour les tortues, empoisonnant leurs péchés mignons.

Pétrir la pâte

C'est le prolifique illustrateur et designer Errol McCarthy, connu notamment pour son travail sur les gammes Big Jim, Star Wars ou encore Maîtres de l'Univers pour ne citer qu'elles, qui dessine une première ébauche de ce personnage initialement appelé Pizza the Hut. Ce nom fait référence à Pizza the Hutt, parodie de Jabba the Hutt, dans le film Spaceballs (La folle histoire de l'espace) sorti en 1987. Il est amusant de constater le jeu de mot avec la chaîne de restaurants Pizza Hut en connaissant leurs futurs partenariats avec la licence TMNT. Mais sûrement pour une question de droits, ce nom n'a pas été retenu.

L'inspiration de Jabba se fait surtout ressentir à travers la bave et le goître du pizzaïolo, nous donnant un personnage répugnant. De plus les ingrédients énumérés nous montrent que ce chef cuisinier se sert de ses pizzas comme des armes avec entre autres l'utilisation de napalm ou encore de goudron...

Ajouter les ingrédients

Le concept art ci-dessus a servi de base pour l'élaboration du sample. Ce dernier sera sculpté par David Arshowsky.  Au départ, le jouet devait être plus malsain. En effet, Pizzaface possédait un frère siamois en guise de boulette de viande sous sa toque, qui pour le coup devait être amovible. Mais ce n'est pas tout, l’auriculaire gauche manquant de la figurine avait été initialement moulé sur une pizza, faisant office de garniture au milieu des rats morts, des insectes et autres saletés. Playmates a fini par juger ça trop violent et le doigt fut retiré des ingrédients... En oubliant au passage de le remettre à la main gauche...

Le sample est assez proche du dessin de McCarthy, on y retrouve les principaux détails comme la morphologie grossière du personnage, son tatouage "MOM", le couteau, le tablier ou encore la roulette à pizza. Une moustache est ajoutée pour accentuer l'origine italienne de Pizzaface, et tout comme Jabba, la bave est de couleur verte, nous rappelant que ce personnage est aussi un mutant mi-homme mi-pizza malgré son aspect humain.

Cuire au four et servir

Pizzaface est présenté dans son packaging américain issu de la wave de 1990. La carte arbore trois illustrations du personnage (avec son auriculaire), un logo NEW est présent nous rappelant celui de Fugitoid sorti la même année. Ces deux personnages n’apparaissent pas dans l'animé et sont les deux seuls de la wave 1990 à posséder ces logos, coïncidence ? Contrairement à Fugitoid, Pizzaface est sorti dans la seconde partie des jouets de 1990, justifié par les 39 figurines présentes sur le cardback contrairement aux 31 du petit androïde. 

La figurine est colorée avec plein de petits détails disséminés sur tout le corps. Malheureusement ces derniers ne bénéficient pas tous d'une coloration comme vue précédemment sur le prototype (les cicatrices, le tatouage, le sparadrap ou encore les cheveux), le résultat d'une fabrication à la chaîne qui simplifie les jouets dans leurs versions finales. Cependant le hachoir possède un manche marron et une lame métallisée, un détail non négligeable quand on sait que les armes de la gamme étaient jusque là monochromes. Cet ustensile de cuisine peut être alterné avec la roulette à pizza, ce qui apporte plus de jouabilité à la figurine.

Conclusion

Pizzaface est un peu l'ovni de la gamme Tortues Ninja. Ce personnage n’apparaît nulle part en dehors des jouets de Playmates, pourtant son rapport avec les pizzas fait de lui un ennemi crédible pour nos héros en carapace.

L'absence totale de background a laissé beaucoup de liberté aux designers, nous offrant un personnage atypique avec un mold et des accessoires très détaillés. Autant l'abandon du doigt dans la pizza est légitime pour des raisons morales, autant l'idée de la seconde tête est regrettable. On peut émettre l'hypothèse qu'elle n'a pas été retenu pour raisons de coûts. Malgré sa faible popularité, Pizzaface est très intéressant, il est même sûrement le personnage le plus sous exploité de la licence malgré son potentiel... Et en plus, il livre !

Le saviez-vous ?

Pizzaface possède deux variantes appelées white knife et green knife. La variation de couleur ne se limite pas qu'aux couteaux, mais concerne 5 points principaux :

White knife : Couteau blanc/2 pots de sauce verts au dos du tablier/pizza peinte sur la toque/tache de sauce non peinte sur la toque

Green knife : Couteau vert/2 pots de sauce blancs au dos de la ceinture/pizza non peinte sur la toque/tache de sauce peinte sur la toque

Le sage a dit : "Le pardon est divin, mais ne paie jamais plein tarif pour une pizza en retard" Michaelangelo

En direct sur Chanel 6 !!!

Le Foot Clan débarque en force à bord du Mutant Module dans la Gazette. Le véhicule de transport sous-terrain vous est présenté dans son conditionnement  américain sorti en 1990. Le Mutant Module est aux soldats Foot ce que le Party Wagon est aux Tortues Ninja, pourtant les deux jouets ont trois waves d'écart. C'est en 1990 que Playmates met à l'honneur la faction ennemie avec cet engin et le Technodrome, proposant enfin le combo indissociable vu à la télé depuis plus de deux ans déjà.

Le jouet comporte énormément de parties détachables, notamment avec les petites foreuses. Déjà peu courant sur le marché actuel, le trouver complet n'est pas une chose aisée mais par chance cette exemplaire contient toutes ses pièces. Le Mutant Module est un véhicule emblématique de la série animée. Le jouet, aux proportions imposantes et aux formes détaillées, arbore un code couleur qui n'est pas anodin... Mais tout cela sera traité plus en détail dans sa review dédiée.

Ce ne sont pas des gouttières ?

Les studios Disney  nous ont offert en 1994 l'excellente série animée Gargoyles, les anges de la nuit avec en parallèle une gamme de jouets signée Kenner. Il faut attendre l'année suivante pour voir débarquer les gargouilles sur nos écrans français. La série bénéficie d'une animation de qualité, d'un scénario passionnant et de personnages très charismatiques.

Avant toute chose, il est important de préciser que les Gargoyles ne sont pas des gargouilles à proprement parler. Si on se réfère à l’architecture gothique, ce serait plutôt des chimères. Le mot gargouille provient de garg- (gorge) et -goule (gueule), une "gargoule" désignait autrefois une gouttière ou un écoulement. La gargouille a donc pour fonction d'évacuer les eaux de pluie, les recrachant loin des murs afin de limiter les dégradations. Les chimères, elles, sont des statues décoratives sans fonction technique. Bien que les deux soient souvent confondues et appelées gargouilles, il est préférable de faire la part des choses entre ces deux sculptures à l'aspect chimérique. 

Dans le christianisme, les gargouilles et les chimères sont apotropaïques. L'évacuation des eaux sales représente la purification. Ces statues prennent vie à la tombée de la nuit pour accomplir leur dessein protecteur des lieux saints dans l'obscurité, avant de retourner dans leur sommeil réparateur au lever du jour.

Disney s'est inspiré de ces statues et des mythes qui les entourent pour créer ses personnages, faisant d’eux des anges nocturnes. Leur état de pierre durant le jour les rend vulnérables et sans défense. Une fois la nuit tombée, ils veillent en sentinelles à la protection d’un château ou d’une cité. Les lieux gardés sont généralement peuplés d’humains,  plutôt craintifs des gargouilles mais un commun accord leur confère une protection mutuelle de jour comme de nuit, créant ainsi une cohabitation stable. Les Gargoyles ne volent pas, ils planent en utilisant des courants ascendants et se servent de leurs griffes pour escalader et rejoindre les hauteurs.

Goliath et David

Les gargouilles ne comprennent pas le besoin qu'ont les humains de vouloir nommer toute chose, elles ne portent initialement pas de nom. C'est dans l'Ecosse médiévale, que les occupants du château de Wyvern  ont baptisé Goliath (en référence au géant de la Bible) pour faciliter la communication avec le chef du clan des gargouilles. Goliath est puissant, intelligent et doté d'un grand sens moral. Il faut savoir que la série a été construite autour de ce personnage charismatique.

L'antagoniste de l'histoire se prénomme David Xanatos, ce qui instaure, via leurs prénoms respectifs, une dualité évidente avec le personnage principal. Il est intéressant de noter que la série Gargoyles inverse des codes établis avec des personnages monstrueux comme héros. Leurs actions se passent la nuit en opposition à la lumière qui représente le bien et où Goliath prend le dessus sur David. Que ce soit dans le livre saint ou dans le dessin animé, ces deux personnages sont liés, l'un n'existe pas sans l'autre. David est connu pour avoir terrassé le géant philistin tandis que Goliath et les siens ont été délivrés de leur malédiction grâce à David Xanatos.

De la pierre au plastique 

Pour ce premier article sur la licence Gargoyles, le personnage principal est mis à l'honneur dans sa version la plus classique, la plus fidèle avec le Goliath Stone Armor sorti en 1995. Cette figurine est issue des huit premières à être distribuées de la série 1.

Le blister présenté est une version américaine. La face de la carte est standard pour les deux premières séries de Kenner avec un artwork représentant Goliath qui surplombe la ville tel un ange gardien. L'illustration résume parfaitement le rôle des protagonistes de la série. Le logo de la licence accentue la thématique avec sa police d'écriture gothique. La partie personnalisée des packagings se situe sur l'encart en carton présent sous la bulle. Le cardback est assez classique avec une explication du gimmick et les huit premiers personnages commercialisés.

Le concept des Gargoyles est parfaitement retranscrit à travers Goliath Stone Armor. Son "armure de pierre" amovible permet d'obtenir la gargouille sous ses deux aspects. L’appellation Stone Armor évoque plus une armure de combat or il s'agit bien d'un cocon rocheux. Sous sa forme de pierre, les articulations de la figurine sont figées, signifiant clairement une pétrification du personnage. La présence de pupilles enlève toute animosité sur l'expression faciale contrairement à son homologue Quick Strike Goliath. Néanmoins, son visage de pierre affiche tout le coté bestial de la créature. Goliath Stone Armor est la figurine qui respecte le mieux les couleurs du personnage vu à la télé. L'action feature est un battement d'ailes simple et efficace déclenché par une pression des jambes. Un accessoire est ajouté pour apporter plus de jouabilité, apportant ainsi un aspect marketing prépondérant, il possède un mold assez détaillé en totale adéquation avec le background.

Conclusion

Goliath Stone Armor est un jouet de qualité avec un personnage imposant aux formes incisives. La queue et les ailes apportent beaucoup d'envergure à la figurine, pour des raisons techniques ou économiques ces parties ne sont pas recouvertes par l'armure de pierre. L'artwork du blister est soigné, la bulle est solide et l'ensemble est très attractif. La gamme de jouets Gargoyles est à la hauteur de la série animée avec un excellent travail de production et de réalisation. Que ce soit pour les animations de Disney ou les jouets de Kenner, la décennie des années 90 est un bon cru.

Le saviez vous ?

Le moule de Goliath Stone Amor est en majeure partie recyclé pour Flamestorm Goliath de la série 2, Minotaure Goliath  et Griffin Goliath de la série Deluxe Battle Doubles. 

La LES : Lego Entertainment System

Pour ce premier MOC Lego, j'ai choisi de vous présenter ma Nintendo Entertainment System. Pour rappel, cette console est sortie en octobre 1987 en France et s'est vendue à plus de 60 millions d'exemplaires à travers le monde, autant dire qu'elle a marqué des générations de gamers.

Étant fan de jeu vidéo rétro, en particulier de la licence Nintendo, et des petites briques danoises, il était donc logique que je rende hommage à cette console mythique. Malgré ma préférence pour la Super NES, j'ai choisi la NES pour ses formes rectilignes, plus en adéquation avec celles des briques de plastique. Le cahier des charges était assez simple : recréer la console de Nintendo à une échelle inférieure en fonction des dimensions des pièces Lego et du stock en ma possession. Pour la finition, j'ai opté pour des surfaces lisses avec des tiles (pièces plates sans tenon) afin d'obtenir un rendu plus abouti. Seuls les ports manettes comportent des tenons visibles. Le MOC est principalement composé de pièces light stone gray, dark stone gray et de black.

L'émulation dans le creux de ta main !

Pour ce MOC, l'idée de départ n'était pas de concevoir une simple reproduction de la console 8 bits. Cet assemblage a initialement pour but d'être une coque, un habillage pour un contenu fonctionnel. En effet, à l'intérieur se loge un Raspberry Pi 2 contenant un émulateur, toutes les consoles rétro jusqu'à la Nintendo 64 sont disponibles. Pour ceux qui ne connaissent pas, un Rapsberry Pi est un micro-ordinateur (tenant dans la paume de la main) avec ports USB, port ethernet, sortie HDMI et alimentation micro-USB (avec un chargeur de téléphone mobile). Cette petite merveille technologique arbore une interface multimédia combinée à une emulation station avec une extension Recalbox (vidéo de démonstration ci-dessous). L'émulateur adapte les graphismes sur les écrans HD avec une belle définition, de plus il fournit les divers outils propres aux émulateurs d'aujourd'hui.

Afin de respecter l'usage des ports externes de la console, j'ai utilisé des petites rallonges HDMI et micro-USB pour les raccorder aux ports du Rapsberry Pi. L'ajout d'une batterie permet d'auto-alimenter la console de jeu, cependant les extrémités des rallonges m'ont pris plus de place que prévu et m'ont fait renoncer à un branchement en série. Je dois donc compenser en ouvrant la console et brancher la batterie en direct. 

Pour la jouabilité, toutes sortes de manettes USB comme par exemple une manette filaire de Playstation 3 ou de Xbox 360 sont compatibles. la synchronisation des pads sans fil requiert  une clé USB Wi-Fi . 

Conclusion 

Pour le coup, le MOC a une fonctionnalité bien définie en servant d'habillage externe au Raspberry Pi. Initialement j'avais choisi d'intégrer ce dernier dans une vraie coque de NES, mais les Lego m'ont permis de confectionner ma propre version sans utiliser de colle ou autre méthode de bricolage. Autre avantage non négligeable, on peut recommencer à l'infini si le résultat ne nous convient pas. L'association des composants électroniques modernes et des Lego actuels crée un anachronisme singulier avec le look rétro de la console et ses jeux du siècle dernier. C'est comme mettre un moteur Ferrari dans une carrosserie de Citroën 2CV.

Le résultat final offre un bon compromis entre le jeu vidéo et le jouet. Je ne suis pas collectionneur de jeux vidéos rétro mais j'aime retrouver des sensations à travers des titres cultes sans me ruiner tout en jouant sur des écrans modernes et en 60hertz. Fini de souffler dans les cartouches (ça les oxyde de toute façon), fini de se battre avec les câbles péritel sur la vieille cathodique, finis les jeux zonés injouables, place à la LES et ses centaines de jeux rétro.

Je remercie tout particulièrement mes amis DPL, pour avoir géré la configuration du Raspberry Pi, et Lolonardo pour m'avoir dépanné en pièces détachées !