Viens découvrir à travers cet article les différentes adaptations du fantôme glouton de la licence Ghostbusters : Bouftou ! Je te propose une petite rétrospective des trois jouets Kenner du fantôme vert afin d'en tirer les points forts et les points faibles de chacun. Mais je vais tout d'abord présenter le personnage, icone de l'univers Ghostbusters, qui a su passer du simple fantôme du premier film au rôle principal de la série animée !  

 

 

En entrée, nous avons...

Bouftou est initialement dans le film, un fantôme qui hante le 12^ème étage de l’hôtel Sedgewick . Il est composé d’ectoplasme et laisse souvent des traînées de Slime (source des manifestations fantomatiques) derrière lui, d’où son nom dans la version originale Slimer. Malgré qu’il soit un fantôme, il a la particularité d’avoir un énorme appétit. Cela influencera beaucoup sur son appellation française qui devient Bouftou.

 

 

 

Le culte d’Ivo Shandor pour invoquer Gozer serait apparemment la cause de l’apparition de ce « corps astral de type 5 ». Les manifestations de Bouftou pousseront les responsables de l’hôtel à appeler les chasseurs de fantômes. Ray Stantz sera le premier à tomber par hasard sur le fantôme vert, celui-ci se goinfrant sur un plateau repas. Ray essaye pour la première fois de se servir du proton pack mais il manque sa cible, ce qui entraîne la fuite de la cible qui disparaîtra derrière un mur un mur.

Stantz contacte Venkman qui se retrouve face au revenant. Bouftou lui fonce dessus ce qui donnera la réplique mythique du film "Il m'a tout englué...". Nos trois chasseurs finiront par bloquer le fantôme dans une grande salle de réception. Ils parviennent à l’attraper et l’enferme dans le piège réduisant le banquet de la Bar Mitzvah en miette. Bouftou devient le premier fantôme capturé par le S.O.S FANTÔMES.

 

 

 

Vers la fin du film, quand Walter Peck fait débrancher la chambre de stockage, ce qui libère tous les esprits jusque-là capturés, Slimer se voit relâché. On pourra l’apercevoir rapidement dans un chariot à hot dog entrain de se goinfrer de saucisses. Le film se termine sur un plan où Bouftou fonce vers l’écran juste avant le générique de fin.

Dans le deuxième film, on peut l’apercevoir rapidement dans la caserne des Ghosbutsters, comme s'il était l’animal de compagnie, notamment dans quelques scènes cocasses avec Louis Tully interprété par Rick Moranis. Le nom de Bouftou n’est jamais mentionné dans les films, c’est un patronyme d’usage pour la licence. Son rôle est interprété par les effets spéciaux de Mark Bryan Wilson est responsable des effets spéciaux pour l'animation de Bouftou. Dans le second film, c'est Robin Shelby qui incarnera le personnage à travers un costume.

 

 

Dans la série animée, Bouftou est bien présenté comme le fantôme de compagnie de nos héros, vivant avec eux au sein du QG. Déjà abordé dans notre précédent article consacré à Egon, la popularité du fantôme vert le projette au premier plan de la série avec pour titre Slimer and the real Ghosbusters dans la version originale. Il est affectueux envers ses amis et particulièrement avec Janine la secrétaire. Parfois râleur, il fait souvent le pitre. Il est un peu froussard face à d’autres fantômes, ce qui donne un aspect comique étant donné qu’il est lui-même un esprit. Il n’hésite pas non plus à s’équiper d’un proton pack pour aider ses amis à chasser ses congénères de l’au-delà. C’est peut être ça qui a plu aux jeunes téléspectateurs, le fait d’avoir du coté des héros (donc de leurs cotés) un fantôme qui est sensé les effrayer mais qui est très attachant dans le fond. 

 

  

Les hors-d’œuvres!

En 1987, Kenner sort une nouvelle gamme de jouets sur l’univers de The Real Ghosbuters (S.O.S Fantômes chez nous). On peut y retrouver la mascotte à quatre reprises, soit une peluche et trois action-figures. Et c’est de ces trois jouets que je vais parler évidement !

Le premier sort en 1987 avec la première vague de figurines. En France, il sortira sous le nom de Bouftou le fantôme (visuel ci-dessous) dans un premier tirage en carte française, puis dans un deuxième tirage mais cette fois-ci dans une version française/néerlandaise pour agrandir le marché avec le Benelux. Le blister contient le fantôme avec des articulations aux bras et à la queue. Ces accessoires sont une part de pastèque, une pizza et un morceau de viande pour coller au côté vorace du personnage. Contrairement à ceux qui vont suivre, son expression faciale ne présente guère de sympathie. Au dos de la carte, il est quand même mentionné comme le compagnon des chasseurs.

 

 

 

On remarque sur le cardback que la double traduction est présente contrairement à la face avant ci-dessus. Sur d’autres cartes de la série 1 à la face uniquement française, il n’y a que le texte français au dos. Deux hypothèses pourraient expliquer cela, soit il a fait parti des derniers à sortir de la série 1 et qu’il a commencé à subir le jumelage des langues, soit c’est une troisième variante de carte FR marquant la transition entre les cartes FR et les FR/NL. Au passage, l’appellation anglo-saxonne Green Ghost est conservée pour la Belgique flamande et les Pays-Bas.

 

 

Les versions sorties en Europe, c'est-à-dire la version anglaise, la française et sa déclinaison pour le Benelux, la version allemande et l’italienne, sortent sous le même format. Une carte violette, avec le texte traduit pour chaque pays. Ces cartes sont produites en Angleterre, d’où le code barre jaune au dos. On peut remarquer sur l’ensemble des versions européennes que l’artwork est entouré d’une aura blanche. La bulle de texte évoque l’effluve de protons (visuels ci-dessous) .

 

 

Pour les Etats-Unis, on peut trouver trois sortes de cartes du fantôme vert. Les pays anglo-saxons utilisent le nom de Green Ghost et non Slimer comme dans la série animée. Cependant, sur ces cartes, on peut apercevoir un sticker sur la bulle, puis par la suite directement imprimé sur la carte : « Knows as Slimer in the TV series the real ghostbuters ». Les couleurs de fond varient entre le violet et le bleu avec un logo au « REAL » rouge très marquant pour les premières cartes bleues. L’artwork n’est cette fois-ci pas entouré d’un voile blanc, il est brut sur la carte. Les premiers blisters possèdent une bulle assez rectangulaire. Par la suite, elle est remplacée par une bulle moulée au jouet. Au dessus du logo on peut voir le slogan en jaune du film en V.O. « WHO YOU GONNA CALL ? ». Dernier détail, le nom du personnage est en blanc sur les premières versions, il devient jaune par la suite. Ces écritures jaunes sont typiques des versions américaines.

 

 

La version canadienne est une carte assez sympa avec un dégradé du bleu vers le violet. Elle reprend le style de la carte américaine avec le texte jumelé anglais/français. Bouftou se fait donc appeler le Fantôme vert. Les jouets canadiens ont une traduction assez littérale du nom original. Il faut savoir que là bas, les doubles traductions sur les produits sont imposées par la loi.

 

 

Une version argentine existe aussi avec le distributeur Josca. Quand une gamme est en fin de vie, les moules ayant servis à la production sont souvent revendus à des fabricants de cette partie du continent. Les jouets sont de moins bonne qualité généralement, et les couleurs diffèrent de l'original à cause des moules usés, et des matériaux de moins bonne qualité. Pour ce jouet, on voit que les couleurs des accessoires ne correspondent pas, l’opercule est un triangle. « El Pegajoso » que l’on peut traduire par « le collant » est le nom donné à Bouftou dans les pays de la langue espagnole. Cette version est surement sortie en fin de vie de la gamme vers le début des années 90. Cependant, si nous devions comparer ce bootleg avec ceux d’autres gammes de la même époque, le résultat n’est pas si mal globalement. De plus le logo Kenner est bien présent. 

 

 

Le second jouet est issu des « Gooper ghosts », quatre fantômes vendus séparément avec un pot de Slime. Sur chaque boite, le liquide dégouline du haut, cela colle parfaitement au principe de cette série. Les trois premiers sont sortis en même temps que la première vague, mais celui adaptant le fantôme vert sort l’année suivante avec la deuxième vague. En France, il sort sous le nom d’Englutou… Mais pourquoi ???  Le principe de ces jouets vendus avec du Slime  est d’interagir avec via des systèmes de pompes ou d’ouverture. Le jouet peut alors engluer par sa bouche les figurines de Slime. 

Englutou est déjà plus en accord avec celle vue dans la série, plus amusante avec des formes qui correspondent mieux à sa morphologie originale. Néanmoins, comme pour le premier jouet vu plus haut, la taille n’est pas vraiment proportionnelle par rapport personnages de la gamme. Un fantôme plus petit limite la contenance en Slime d'où le choix d'une taille plus grande. 

Les versions européennes sont du même format avec pour seul changement la traduction des pays respectifs. Toujours ce voile blanc présent autour de l’artwork. (visuels des autres pays non disponibles)

 

La version américaine diffère légèrement des versions européennes. L’artwork n’a toujours pas d’aura blanche qui l'entoure. La mention Gooper Ghost apparaît comme titre de série au dessus du nom qui est encore une fois Green Ghost. Comme sur le premier jouet, une bulle rouge nous rappelle qu’il s’agit de Slimer dans la série. Et pour finir, le slogan présent au dessus du logo, on reste dans la continuité. 

Malheureusement, aucun visuel trouvé d’une version canadienne…

 

   

Le troisième et dernier jouet est sorti pendant la troisième vague de la gamme en 1989. Il s’agit de Slimer avec son proton pack. Il a la particularité d’avoir une variante de couleur au niveau du pack dorsal. Celui-ci est bleu à la base avec le canon rouge, mais il existe aussi une version pack rouge, canon bleu. Bouftou a enfin un vrai proton pack (contrairement à la pompe du Gooper Ghost déguisé) . De plus, il est plus petit que les précédents ce qui est plus cohérent vis-à-vis des autres figurines. Son action feature nous renvoie à celle de Peter Venkman de la série Grand Frisson. Les yeux sortent des orbites et la bouche est grande ouverte, ce qui exprime une grande frayeur avec un style cartoonesque.

Mais s’il fallait lui reprocher quelque chose, c’est l'appellation française Claquetou. On retrouve la terminaison « tou » qui induit la même logique. Mais pourquoi Claque ? La peur qui lui fait claquer les dents ? Pourtant la bulle nous indique bien que la mâchoire tombe. Cela restera un grand mystère… (N’hésitez pas à laisser un commentaire si vous avez une idée)

Voici donc... Claquetou en carte française dans sa variante red pack. Point important, le format de la carte est plus petit que les autres, il rejoint les petits blisters des Mini shooter, les Traptou et les Mini-englueurs.

On peut voir que le proton pack est plus gros que celui des chasseurs de la série 1. Il a une meilleure finition, que ce soit pour le pack ou le canon. En bon chasseur de fantômes, Bouftou porte le brassard avec le logo sur le bras gauche. On peut dire qu’il est le jouet le plus fidèle tant au niveau de la sculpture, de l’animation faciale que de son engagement au sein des Ghostbusters avec cet accessoire. A part sa traduction française, le reste est une vraie réussite.

Pour les autres versions européennes, je n'ai qu’un visuel de l'édition anglaise, mais en théorie il existe une version allemande ainsi qu'une italienne.

 

  

La version américaine reste sur sa continuité. Le nom Green Ghost est conservé. Le texte indiquant qu'il s'agit de Slimer apparaît plus discrètement sous le dessin (au bout de 3 ans, les consommateurs doivent avoir compris…) . Petit détail marrant sur les visuels ci-dessous, les proton pack sont à l’envers sous la bulle, un petit défaut de conditionnement que l’on peut retrouver à travers les différentes versions.

 

 

Les blisters canadiens comme toujours, reprennent la carte américaine avec la traduction française en jumelage. "Fantôme vert avec bloc proton !" , "Les vrais casseurs de fantômes !" Le charme des jouets canadiens...

 

 

 

Et en dessert? Une Conclusion...

Bouftou est le symbole de cette licence, car il a su conquérir le cœur des spectateurs. Il est le premier fantôme capturé mais il est aussi sur le dernier plan que l’on voit à la fin du premier film. Ses apparitions comiques dans le deuxième volet le rendent attachant, avec en parallèle la série animée qui lui donne ce statut de mascotte. Ce gros tas d’ectoplasme vert est simple dans le design mais riche dans la démesure.

 

 

De l'ombre vers la lumière

Quand Mark Freedman souhaite exploiter la licence Tortues Ninja avec la commercialisation d'une gamme de jouet, une question le taraude. Comment vendre le concept TMNT à Toys'R'Us et autres chaines de magasins. Le coté sombre et violent du comics ne pouvait pas correspondre aux critères d'une Amérique puritaine. Il fallait réduire la violence et rendre ça tout public.

 

Les créateurs du comics, Playmates Toys et les studios Mirakami-Wolf-Swenson (travaillant à l’époque sur La bande à Picsou) se réunirent pour trouver des solutions afin d’adapter la bande dessinée sur le petit écran. Les Tortues Ninja du comics sont assez similaire d'un point de vue design, portant toutes la couleur rouge. C'est alors qu'elles obtiennent une couleur chacune (clin d’œil à Riri, Fifi et Loulou) et une lettre sur leur boucle. Ceci permet aux enfants de les différencier plus facilement tout en donnant un aspect marketing plus viable.

 

 

COWABUNGA!!!

Les quatre Tortues Ninja sont commercialisées à l'été 1988 aux Etats-Unis. Sur les blisters américains, les artworks sont un mélange du comics et de l'animé. Les cartes sont des ten back card  ce qui signifie qu’il y a dix figurines présentées au cardback, en l’occurrence, les premières figurines du lancement. 

La partie supérieure de la carte résume rapidement les origines des tortues à travers une mini bande dessinée simpliste. Il faut rappeler que c’est une nouvelle gamme lancée sur le marché, ce petit résumé est mis en place pour introduire le background. La partie inférieure reste consacrée à la filecard , au copyright et au Point Pizza.

Afin de limiter les coûts de production, les premiers tirages comportent des figurines à têtes molles (soft heads) à l'instar des jouets MOTU. Ces blisters sont reconnaissables au petit dépliant présent sous la bulle, contenant les modalités pour rejoindre le fan club. Il y a de fortes chances aussi que les blisters à petit opercule possèdent des soft heads.

Les cartes européennes, distribuées par Bandai peu avant 1990, seront plus standardisées au niveau des artworks avec des versions anglo-germanique et franco-espagnole.

 

 

 

Teenage Mutant Ninja Toys 

On remarquera que Playmates a pris soin de bien différencier chacune de ses tortues avec certains détails. ils se résument à une couleur de peau différente, des postures variées et une dentition plus ou moins apparente. Afin de garder le même concept pour les quatre figurines, Donatello possède un second Bō. L'inspiration du comics original se fait ressentir à travers les yeux blancs des figurines, accentuant le mystère autour de ces nouveaux héros. Il faut rappeler que la conception et les prototypes des figurines sont créés avant l’animé.

 

Prototypes ayant servis à l'élaboration de la gamme. 

 

Conclusion

Les figurines des Tortues Ninja sont une réussite. Playmates Toys a produit des jouets robustes, beaux et colorés malgré le faible budget investit au départ. La série télévisée servant de support promotionnel pour la gamme de jouet est devenue culte, un atout majeur pour le merchandising. La jouabilité est cependant contrainte par la posture des membres, les ceintures sont fragiles mais tout cela n'enlève rien au charme de ces jouets mythiques, les dressant parmi les figurines les plus vendues de l'histoire de l'action figure.

 

Le saviez-vous ?

Le nom "Teenage Mutant Ninja Turtles" a été censuré en Europe, jugeant le terme "Ninja" trop violent, celui-ci étant remplacé par "Hero" et donne "Teenage Mutant Hero Turtles". Cela peut se voir sur divers proders de l’époque. En France, nous n'avons pas subi cette censure avec la traduction "Tortues Ninja" .

Nouvel article dans la rubrique de nos chers héros en carapace ! Dans cette review je vais m'attaquer à un personnage inconnu de la série animée sortie en 1987 : Fugitoid.

Ce personnage n'était pas populaire dans l'hexagone et pour cause, il n'apparaissait sur aucun support dont nous avons pu bénéficier en dehors de la gamme de jouets Tortues Ninja. C'est pourquoi il est intéressant de se pencher sur son cas.

Je vais dans un premier temps revenir sur les origines du petit androïde avant d'aborder une partie de sa conceptualisation. Pour finir, j'évoquerai la déclinaison de plastique produite par Playmates.

Science, boulons et mécanique sont au menu, je te souhaite une agréable lecture !

 

 

 

Le fugitif  

Fugitoid (Fugitoide en V.F) est la contraction de Fugitive et Android. Ce personnage est la première création commune d'Eastman et Laird soit du Mirage Studios, faisant ses débuts dans le comic book auto-édité Gobbledygook N°1 sorti en 1984.

Le petit robot est à l’origine le docteur Honeycutt de la planète D’Hoonib, un sympathique scientifique dont l’esprit se retrouve accidentellement transféré dans le corps d’un androïde de sa création : SAL. Cependant Fugitoid n'apparaît pas dans la série animée de 1988 contrairement à celle de 2003.

Etant donné qu'Eastman et Laird travaillaient sur l’élaboration de nouveaux personnages pour la ligne de jouets, il est logique de retrouver la figurine articulée dans la gamme de Playmates.

 

 

Conception mécanique

Pour la conceptualisation de l'action figure relative à Fugitoid, Playmates a fait appel au célèbre artiste Errol McCarthy. Ce dernier a proposé une ébauche du personnage qui est assez raccord avec le style fun de la série animée. On retrouve les grandes lignes de l'androïde d'Eastman et Laird à travers le croquis de McCarthy : un corps affiné muni de tubulaires flexibles aux membres et un bassin cylindrique. 

Fugitoid a un design initial assez basique et lisse, c'est pourquoi McCarthy a agrémenté le personnage de détails afin de lui donner plus de relief. Le robot se retrouve avec des articulations de type charnières aux coudes et aux genoux. De plus les jambes et les avant-bras ont un aspect très mécanique avec des tiges métalliques nous rappelant le T-800 dans Terminator. Malheureusement ces détails n'ont pas été retenus surement pour des raisons de solidité du jouet, ces fines parties casseraient vite entre les mains d'un enfant.

Néanmoins, certains points ont été conservés pour le jouet finalisé. On retrouve la partie électronique sur le torse, les pieds striés, les oreilles rondes et la bande sur les yeux nous rappelant le bandeau des Tortues Ninja. Je vais à présent aborder le jouet.

 

Contrôle technique OK !

L'aspect physique de Fugitoid m'évoque clairement Cyclor de la licence Bucky O'Hare. La figurine articulée est d'une couleur cuivrée contrairement au gris métallisé d'origine. Sa jouabilité est limitée à cause d'une morphologie peu avantageuse, ne permettant pas de faire une action figure aux articulations élaborées. Cependant, les concepteurs ont compensé cela avec un torse amovible et des ergots permettant de fixer les accessoires aux différentes parties du corps. 

Mon exemplaire est une édition américaine sortie en 1990. À l'instar de Slash, il reprend les mêmes codes pour le packaging. La carte a la particularité d'avoir un logo « NEW ! », un détail afin de mettre en valeur ce personnage inconnu du petit écran. Fugitoid fait partie des premières figurines articulées à être distribuées en 1990. Cette particularité est justifiée par la présence des 31 jouets sur le cardback contre 39 sur d'autres blisters sortis la même année. 

 

 

 

Conclusion

Ce petit robot sympathique ne fait pas l'unanimité, son manque de présence à l'écran et sa simplicité ne font pas de cette figurine articulée un jouet culte de la gamme. Les robots sont fort présents dans le monde du jouet, Playmates avait déjà sorti Metalhead l'année précédente. Ce dernier s’inscrivait parfaitement dans l'univers TMNT avec son design de tortue androïde. Fugitoid était peut-être le robot de trop dans une gamme où les mutants sont rois.

 

Le saviez-vous?

Le premier comics Gobbledygook fût photocopié au "magasin du coin" en 150 exemplaires. Eastman a encore quelques tirages chez lui d’ailleurs. Un second numéro, toujours auto-produit à 150 exemplaires, voit le jour mais suite à ça, les aventures du Fugitoide resteront en suspens. C'est dans le comics TMNT #5 que les auteurs feront réapparaître l’androïde, devenant ainsi pleinement un personnage de l’univers des Tortues Ninja.

 

Pour ce premier article de la rubrique Teenage Mutant Ninja Turtles, j'ai choisi d'aborder la tortue de la Dimensions X : Slash. Il est un concentré de puissance jumelé à un quotient intellectuel relativement bas.

Pour cette review, je fais un point rapide sur les débuts de la licence TMNT avec Playmates. Je traiterai ensuite Slash à travers la série animée avant de m'attaquer à sa déclinaison de plastique.

Palmier, Mutagène et carapace sont au rendez-vous, en te souhaitant une agréable lecture !

 

 

Lancement d'une gamme culte

Playmates Toys Inc. est un fabricant hongkongais de jouets possédant des bureaux implantés dans le monde entier. Mark Freedman, alors agent de Eastman et Laird, choisit cette firme pour faire de Teenage Mutant Ninja Turtles une gamme de jouet pour enfant. Une des raisons principales est que Playmates est une société grandissante, cherchant activement à entrer dans le monde de l’action figure, bien que les ventes de celles-ci éprouvent une récession globale. La légende veut que le jour où Freedman est allé chez Playmates, le New York Daily News avait publié une photo d'une demi-page d'un garçon présent à une convention de comics voisine, brandissant la dernière édition du TMNT.

Afin de promouvoir les jouets commercialisés en juin 1988 aux États-Unis, Playmates finance les cinq premiers épisodes, soit la saison 1 pilote, diffusés à partir de décembre 1987. Le partenariat était mutuellement avantageux et marque le début du phénomène de Teenage Mutant Ninja Turtles. Eastman et Laird créent de nouveaux personnages spécialement pour la gamme qui seront pour la plupart intégrés à la série animée. 

 

 

SLASH INFO !!!

Slash serait créé par Kevin Eastman et fait son apparition en 1990 dans la série animée en parallèle de la distribution du jouet de Playmates. Certaines sources créditent Ryan Brown pour la création du personnage, mais aucun copyright ne vient confirmer cela.

Slash est à l’origine la tortue domestique de Bebop. Ce dernier la fait muter grâce au Mutagène afin qu'elle exécute les taches ménagères. Il n’a d’yeux que pour son palmier en plastique, seul objet présent dans son aquarium. Bebop finit par égarer l'arbre fétiche, ce qui rend la tortue mutante folle de rage. Slash s'échappe du Technodrome via un téléporteur et arrive sur la Terre.

Aussi bête que puissant, Slash peut vaincre les quatre tortues à lui seul. Nos héros se débarrasseront de lui par la ruse en l’envoyant dans l’espace à bord d’une fusée… Slash se consolera vite en retrouvant un petit palmier à bord du cockpit ! Il refera deux autres apparitions dans la série animée, dont une où il reviendra avec un dégrée d'intelligence supérieur suite à une rencontre avec une race extra-terrestre au cours de son séjour spatial.

Slash sera aussi adapté dans les Archie Comics, autre support promotionnel de la gamme de jouets. Mais son traitement est différent, faisant de lui une tortue d'origine extra-terrestre qui finit par s'allier aux chevaliers d'écaille avant un ultime sacrifice. 

 

 

 

C'est un jouet, pas un guitariste...

La communauté TMNT a recensé six variantes de Slash avec différents taux de rareté :

• ceinture noire / S jaune / corps couleur moutarde
• ceinture noire / S vert / corps couleur moutarde
• ceinture violette / S rouge / corps couleur jaune
• ceinture violette / S rouge / corps couleur moutarde
• ceinture violette / S jaune / corps couleur jaune
• ceinture violette / S jaune / corps couleur moutarde

 

Le blister présenté dans cet article est une version U.S. sortie en 1990. Détail intéressant concernant les éditions d'outre-Atlantique, les cartes sont toutes personnalisées. Chacune d'elles est composée de trois illustrations représentant le personnage. Le nom, accompagné d'une petite description de Slash, est imprimé sur la carte. Un logo du Clan des Foot oriente l'enfant sur l'affiliation ennemie des tortues. Les blisters européens étaient eux standardisés par série avec un sticker collé sur la bulle. 

Le cardback nous dévoile les figurines articulées déjà parues. La partie inférieure est consacrée au jouet avec un listing des accessoires et une filecard nous rappelant celles des G.I.JOE. Le récit sur les origines de Slash n’a cependant rien à voir avec la trame scénaristique de l'animé. Il faut savoir que les jouets étaient produits avant leurs apparitions à l'écran, ce qui explique beaucoup de différences pour le design et le background.

Des Pizza Points figuraient sur chaque packaging Teenage Mutant Ninja Turtles, permettant d'obtenir des cadeaux voir des jouets inédits. Il suffisait d'envoyer les points requis accompagnés d'une petite somme d'argent pour les obtenir.

 

 

La sculpture de Slash dévoile un personnage hostile. Le bandeau noir et les pointes caractérisent clairement une tortue hostile voir diabolique. Son cou vertical et la présence de sa queue lui confèrent un aspect très bestial. Son design est différent de celui vu dans l'animé qui lui est plus grossier. Les traits de la figurine articulée sont d'ailleurs repris dans les Archie Comics. La couleur noire est en totale opposition avec les quatre couleurs vives des tortues. 

La ceinture est la chose qui diffère le plus parmi les différentes variantes du personnage. Celle-ci est marquée d’un S inversé, symbolisant l’antagonisme avec nos héros. Cela m'évoque forcément le même concept que celui de Bizarro et Superman. En termes d'accessoires, on peut dire qu’il est armé jusqu’aux dents ! Ses armes reprennent celles des Tortues Ninja mais dans des déclinaisons plus barbares. En plus de ça, l'action figure est munie de griffes à l'instar de Shredder. Les deux protections en bois ficelées apportent la touche de Japon féodal fort présente dans l'univers TMNT. Le jouet ci-dessous est une des variantes les moins courantes (Slash ceinture violette / S rouge / corps couleur jaune). 

 

 

 

 

Conclusion

Le jouet de Slash est une réussite avec un design accrocheur grâce à ses couleurs et son dynamisme. Les petits détails le rendent plus agressif que le personnage mou de la série. Ses accessoires sont variés et son packaging soigné. Ses variantes font de cette figurine articulée un jouet atypique lui donnant le statut d'une des meilleurs de la gamme de 1990.

 

Le saviez-vous?

Le moule de Slash est réutilisé pour une autre tortue ennemie sortie deux ans plus tard, il s'agit de Tokka. Les seules différences mis à part les couleurs sont : la tête, les avants bras, les deux protections et le logo sur la ceinture.

De plus, on retrouvera deux armes de Slash réparties parmi les Turtles Trolls sorties plus tard aux États-Unis en 1993 et uniquement disponible avec les Points Pizza en France.

 

 

Pour ce premier papier sur The Real Ghostbusters, je souhaite rendre hommage à ce grand monsieur qu'est Harold Allen Ramis. La licence Ghosbusters ne serait surement pas ce qu’elle est sans cet homme. Je te propose à travers cet article un petit résumé sur Ramis et ses implications pour le film Ghostbusters et sa déclinaison en série animée, suivi d'une petite analyse du jouet de Kenner à l’effigie de son personnage d'Egon Spengler.

 

 

De Ramis à Spengler

Harold Ramis est né le 21 novembre 1944 à Chicago et s’est éteint dans cette même ville le 24 février 2014 des suites d’une maladie à l’âge de 69 ans. Il a eu une vie bien remplie, notamment comme acteur, producteur, réalisateur et scénariste. Il a écrit entre autre le scénario d'Arrête de ramer, t'es sur le sable (1979), qui révèle au grand public Bill Murray dans le monde du cinéma. Les deux hommes ont souvent travaillé ensemble (Un jour sans fin entre autre) ce qui a forgé une grande amitié. Bill fût très affecté par la disparition de son ami de toujours, il lui a rendu hommage lors de la cérémonie des Oscars de 2014.

En 1984, il coécrit l’histoire des chasseurs de fantômes avec Dan Aykroyd (Ray Stantz) . Ce dernier fera parvenir le scénario à Ivan Reitman qui réalisera le film qui sera un des plus grands succès du cinéma américain avec un peu moins de 300 millions de dollars de recette et 96% des critiques positives ainsi que de nombreux prix. Harold y jouera le docteur Egon Spengler, son deuxième rôle au cinéma. 

 

 

Du film à l'animation 

Suite au succès du film, une série animée voie le jour en 1986 chez DIC aux Etats-Unis sous le nom de The Real Ghostbusters, toujours traduit chez nous par S.O.S. Fantômes. « The Real » est ajouté car un dessin animé sous le nom de Ghosbusters existait déjà chez Filmations.

La série comporte 140 épisodes de 25 minutes et devinez par qui elle a été créée ? Harold Ramis bien sur, avec Joseph Michel Straczynski. La série arrivera en France en 1987 sur Canal+ dans Cabou Cadin, puis rediffusée à partir de Septembre 1989  dans l’émission Avant l’école sur TF1.

La série met en scène les héros du film, plus personnalisés avec des couleurs de blouses individuelles ce qui permet à l’enfant de différencier plus facilement les différents personnages, méthode aussi utilisée pour les Tortues Ninja. Egon devient blond avec sa belle banane sur la tête, il forme d’ailleurs un couple avec Janine Melnitz, la secrétaire (dans le film il se fait plusieurs fois draguer) . Comme dans toutes les bonnes séries animées de l’époque, on retrouve un petit personnage emblématique qui fait office de mascotte, ici c’est Slimer (Bouftou), petit fantôme vert au grand appétit. Son succès fait que les auteurs le mettront au premier plan et la série s’appellera Slimer, and the Real Ghostbusters à partir de la saison 4 en 1988.

 

 

Super ! Garde-m'en un échantillon.

Mais n'oublions pas que nous sommes sur La Gazette du jouet vintage, alors parlons jouet avec l’action figure d’Egon issu de la série 1 de la gamme de jouet de Kenner sorti à partir de 1987. Le blister est une version bilingue française/néerlandaise destiné au marché français ainsi que pour tout le Benelux. « à partir de 1987 » car la série 1 est tout d’abords sortie en carte française uniquement chez nous entre 1987 et 1988, c’est seulement après ça que les cartes bilingues sont apparues pour les séries suivantes. La série 1 fût rééditée avec les deux traductions pour être elle aussi distribuée dans les autres pays concernés.

 

 

Les cartes de la gamme sont de couleur violette avec le logo The Real Ghosbusters en haut à gauche avec la traduction S.O.S. FANTÔMES juste en dessous (au dessus pour certaines cartes, par manque de place) . Un artwork du personnage entrain de chasser le fantôme présent dans le blister domine la partie supérieure de la carte. Sur la partie inférieure, on aperçoit une bulle symbolisant l’effluve du proton pack dans laquelle est écrit le nom du personnage avec celui du fantôme qui l’accompagne et tout ça dans les deux langues.

Il était assez rare à l’époque de trouver des cartes françaises personnalisées, en général c’était des cartes communes avec un sticker sur la bulle pour indiquer le nom du personnage (Cosmocats, SilverHawks, Tortues Ninja etc…). Le blister est composé d’une bulle divisée en trois parties, une pour le personnage, une autre pour le fantôme  et la dernière pour le proton pack. Des ombres blanches reprenant les silhouettes de chaque partie sont présentes sur la carte ce qui donne un coté fantomatique au rendu global du blister. Pour finir, le logo Kenner en bas à droite et la mention 4+ en haut à gauche.

 

 

Place au cardback, on retrouve le logo avec la traduction en haut à gauche comme sur la face avant. Le haut est consacré aux actions features du jouet, on peut y voir comment ranger l’arme sur le pack dorsal, comment clipper celui-ci sur le personnage et enfin comment faire tourner le rayon pour donner l’effet de l’effluve de protons. En dessous on découvre les différents jouets sortis au même moment. L’intégralité des textes sont dans les deux langues. Le code barre est de couleur jaune, ce qui indique que les cartes étaient fabriquées au Royaume-Uni. 

 

  

A première vue, la figurine est très fidèle au design du personnage de la série. La blouse est plus grise contrairement au bleu de l’animé, l’intérieur du col n’est pas jaune mais tout ça n’est que du détail. Niveau articulation, on est assez limité avec des pivots au cou, aux épaules et aux hanches. La matière est souple ce qui évite la casse dans les mains d’un enfant. Le proton pack est muni d’une longue tige ondulée représentant la salve de proton, c’est très fragile et c’est souvent ce qui casse en premier. Le fantôme Gulp est un monobloc jaune creux, ce qui peut permettre de jouer avec sur le bout d’un doigt où encore d’une partie du chasseur pour symboliser le coté intangible du fantôme. On remarquera le copyright 1984 Columbia pictures sur les deux personnages étant donné que les droits de la licence Ghostbusters leur appartiennent depuis le film de 1984 (présent généralement sur tous les produits de la licence).

 

 

Le proton pack est relativement fidèle lui aussi, une pièce moulée bleue pour le backpack, le canon y est relié par une cordelette tressée. Petit souci de visuel dans cette position car étant donné que l’on ne peut pas retirer le faisceau du canon, on se retrouve avec une tige ondulée qui monte très haut dans le dos.