La Gazette du Jouet Vintage est un blog. C'est un format personnel, intime, qui suggère une certaine circonscription dans la teneur des informations. Une première étape a permis de transcender cette unicité, en accueillant de nouveaux chroniqueurs, un graphiste ainsi qu'une correctrice. Aujourd'hui, la règle de l'espace personnalisé va être encore bousculée, et ce via l'accès de notre rubrique Quand j'étais petit... à nos lecteurs. 

L'idée est simple : chacun viendra partager une ou plusieurs anecdotes relatives à un ou plusieurs jouets de son enfance. Le ton est libre, comme la forme, aucune censure. Nous souhaitons que la Gazette du Jouet Vintage soit un lieu convivial, de partage, ouvert aux passionnés bienveillants amoureux des jouets vintage.

C'est donc Kakugo, ou plus intimement Pat, qui vient se livrer pour ce premier numéro public. C'est un réel plaisir de le recevoir car nous sommes totalement fans de ToyKitch, sa chaîne YouTube. Le concept est unique, original, drôle, instructif. Nous aimons Pat, tout simplement. 

Le second invité est déjà dans nos colonnes. N'hésite pas toi aussi à nous contacter via le formulaire prévu à cet effet afin de nous faire parvenir tes plus beaux souvenirs. Nous les publierons avec un très grand plaisir. 

 

 

 

 

L'insouciance de l'enfance 

Quand j'étais petit, il y a presque fort longtemps, à la toute fin des années 70... Un soir après l'école, je décide d'aller chez un ami avec une poignée de jouets dans mon cartable comme à mon habitude, jusque là rien d’exceptionnel pour un gamin de 6 ou 7 ans. Sauf que je n'avais pas prévenu ma grand-mère chez qui je vivais... Et oui, pas de téléphone portable à cette époque !

Je passe une soirée de fou avec mon copain et ses parents, en toute insouciance, pensant que j'en avais l'autorisation. Pour terminer la soirée en beauté, on s’échange finalement nos jouets favoris, enfin, pas si favoris pour moi car je n'ai qu'un vague souvenir de ce que j'avais trimbalé toute la journée dans mon petit cartable... Je me souviens juste d'un Stormtrooper du film un peu connu depuis, Star Wars.

 

 

Echanges et punition

En revanche, je me souviens de certains des jouets que j'avais échangé avec mon copain. Il y avait, entre autres, la base spatiale Playmospace et surtout celui qui m'a le plus marqué : Dynatlon. Ce dernier est issu de la gamme Galaxy de Atlantic. Oui, c'est bien la marque qui a sorti des tas de petits soldats mais également les petites figurines Albator ou Goldorak. Pour le coup, Dynatlon était un personnage méconnu, et c'est peut-être à ce moment-là que j'ai développé au fond de moi ce goût pour les jouets "underground".

Mais l'histoire ne s’arrête pas là ! Je finis par rentrer chez moi tout content de mes nouveaux jouets et pensant innocemment finir la soirée à m'amuser... À peine arrivé, je vois mon père énervé, que ma grand-mère a évidemment prévenu de ma disparition temporaire. Après une engueulade en règle méritée et cette pauvre porte du cabanon de jardin explosée par mon père sous l’effet de la colère, je suis finalement envoyé au lit sans passer par la case repas.

Content de n'avoir pas été à la place de la fameuse porte (ce qui n'est jamais arrivé je vous rassure, mais mon père savait se faire comprendre), je pose amoureusement mes acquisitions sur la table de chevet, repensant tout de même à la bêtise monumentale que je venais de faire et je finis par m'endormir...

 

 

Un réveil difficile 

J'ouvre un œil et quelque chose me chagrine la rétine. Stupéfait, je réalise avec effroi que les jouets fraîchement échangés ont été remplacés par ceux que j'avais amené chez mon ami... Avais-je rêvé toute cette histoire ?

Malgré le doute qui m'a traversé l’esprit jusqu'au petit déjeuner, ma grand-mère finit par m'expliquer qu'elle avait contacté les parents de mon camarade, raconté toute l'histoire pour finalement procéder en toute discrétion à l'échange des jouets comme pour effacer toute cette soirée de l'espace-temps. 

J'étais vraiment triste d'avoir été dépossédé de ce Dynatlon... Je n'ai même pas pu refaire cet échange car totalement interdit par nos parents respectifs.

Les années passent avec le souvenir persistant de ce petit extra-terrestre trottant dans ma tête de futur collectionneur de jouets.

 

 

Les retrouvailles

Nous sommes au milieu des années 90 et je traîne souvent dans le 5ème arrondissement de Paris où quelques boutiques de comics vendent un peu de jouets vintage. Tout à coup je retombe sur la gamme Atlantic Galaxy et parmi toutes les figurines mon regard se pose sur ce bon vieux Dynatlon presque tout neuf dans sa boite.

Après avoir hésité sur les quelques variantes de couleurs disponibles, le cœur battant,  j'en achète un sans trop regarder le prix (très honnête à l'époque au vu des prix actuels...). Depuis ce jour, je garde précieusement ce Dynatlon chez moi pour me rappeler que faire des bêtises ça peut marquer à vie, même à cause d'un jouet.

 

 

Double Kroassement dans l'espace

Arrivage fort sympathique avec un Space Krap dans son édition française (Toad Double Bubble en V.O.) issu de la gamme Bucky O'Hare. Distribué par Hasbro en 1991, ce vaisseau est le seul véhicule ennemi, en même temps, les jouets sont limités à une seule wave. Si tu ne connais pas trop le sujet, je t'invite à aller lire notre article sur Bucky O'Hare.

Le jouet est assez imposant, pouvant recevoir deux pilotes. L'action feature est une paire de pinces éjectables reliées à des élastiques. Les stickers sont intéressants, ils laissent une certaine liberté dans la disposition des "tâches" composées de deux schémas d'hexagones. On peut ainsi faire ses propres motifs. Le vaisseau évoque clairement une tête de Storm Toad Trooper.

C'est une satisfaction de pouvoir enfin obtenir ce jouet car c'était le dernier de la gamme qui me manquait. En effet, difficile de trouver une boite française neuve à un prix raisonnable ou sans avoir une partie de la boite déchirée par une étiquette. 

 

Aujourd'hui c'est avec plaisir que je t’emmène faire une plongée au milieu de l'océan ! Je viens te présenter un de mes personnages préférés de la gamme Tortues Ninja, j'ai nommé Ray Fillet.

Etant un fan inconditionnel de la gamme, comment ne pas parler de Man-Ray, mutant qui résulte du croisement d'un humain et d'une raie manta.

Je traiterai dans un premier temps le personnage issu des Archies Comics, puis son adaptation dans la série animée en terminant sur sa déclinaison de plastique et sa variante de Playmates.

En attendant je te souhaite une agréable immersion dans le grand bleu et une bonne raie-activité sur le sujet que je te propose ! Je te souhaite une bonne lecture !

 

 

 

Le diable des mers

Ray Fillet, plus connu sous le nom de Man-Ray, est le premier mutant élaboré pour les Archies Comics en 1989. Il est créé par Steve Murphy et Ryan Brown, ce dernier ayant notamment œuvré pour d'autres personnages comme Leatherhead, Mondo Gecko ou encore Wingnut...

A l'origine, Man-Ray est un scientifique spécialisé sur la vie sous-marine, le professeur Jack Finney. Lors d'un prélèvement d'eaux usées, il entre accidentellement en contact avec du Mutagène, un résidu laissé par Shredder. S'en suit alors une mutation avec la dernière chose vivante qu'il ait touché, une raie manta. Le professeur Jack Finney est alors devenu un être anthropomorphique mi-homme mi-raie en la personne de Man-Ray.

Cette mutation lui donne la faculté de vivre sous l'eau. Elle lui confère aussi le pouvoir de communiquer et d'interagir avec la faune sous-marine, faisant d'elle un allié à tout moment. Cette capacité nous rappelle évidemment celle d'Aquaman ou de Namor, appartenant respectivement aux univers DC et Marvel.

La raie manta, ou devilfish du fait de ses nageoires céphaliques en forme de cornes, fût la hantise de nombreux marins du 18ème siècle. Dans la culture polynésienne, la raie manta est symbole de liberté, force et énergie vitale. C'est un animal puissant et dangereux.

Nombreux sont les récits de l'époque qui retracent les attaques du diable des mers. A l'instar de celui-ci, Man-Ray jailli du fond des abysses, faisant un bond de plusieurs mètres de haut afin d'agripper ses proies avec ses larges ailes. Ces dernières lui ont valu son nom. En effet, le mot hispanique "manta" signifie couverture.

 

 

Man-Ray consacre ses pouvoirs à la protection de l'environnement, et plus particulièrement des océans. Les pollueurs sont ses ennemis, nous rappelant le combat de Captain Planet ou encore de Widget au début des années 90. Un héros écologiste à l'image d'un de ses créateurs, Ryan Brown avoue avoir calqué ce tempérament sur son collègue Steve Murphy.

Notre super-héros des mers est accompagné de Bubbla, une espèce de petit homard. Fidèle allié appartenant au peuple Glublub, une civilisation sous-marine souffrant d'une maladie causée par des radiations de déchets toxiques... Le petit crustacé périt dans le tome #16 de TMNT Adventures "Dreadging Blue Ocean", renforçant ainsi les convictions écologistes de Man-Ray.

Enfin, on retrouve notre homme-poisson dans un spin-off du comics en tant que leader des Mighty Mutanimals. C'est un groupe composé de six mutants provenant du répertoire de Ryan Brown, luttant contre une race extra-terrestre.

 

 

La raie sur image

Contrairement à ce que l'on peut penser, Man-Ray apparaît bel et bien dans la série animée de 1987.

Dans l'épisode "Rebel Without a Fin", on retrouve des points similaires comme un savant aquariophile et un être anthropomorphe mi-homme mi-raie. Sauf que leur traitement est différent, donnant un professeur fou, Polidoris, qui ne devient pas mais créé le mutant aquatique. Leurs intentions sont néfastes, voulant plonger la ville de New York sous les eaux.

Quand Ryan Brown a lu le script de cet épisode, faisant de sa création un être malsain au service d’un scientifique, il appela Fred Wolf du studio d’animation pour lui dire de revoir le script qui ne correspond en rien à Man-Ray. Wolf refusa, sûrement pour des raisons de timing ou de coût mais a tout de même modifié le nom et l’apparence du personnage, donnant Fish Man-Ray et son design à l’écran.

Man-Ray apparaît donc bien indirectement dans l'animé mais dans un autre contexte qui l'a du coup altéré, faisant de lui un nouvel antagoniste à confronter aux Tortues Ninja.

 

 

La raie création

C'est en 1990 que Playmates commercialise notre mutant aquatique rebaptisé Ray Fillet pour sa déclinaison de plastique. Je te propose d'aborder le jouet à travers ses différentes éditions américaines avant de revenir plus en détails sur l'action figure.

En effet, deux variantes de la figurine articulée ont été commercialisées et réparties dans trois conditionnements différents. Ray Fillet est dans un premier temps distribué en version color change, lui permettant de modifier la couleur de sa combinaison au contact de l’eau. Un retirage du jouet a eu lieu par la suite sans cette propriété mais je reviendrai sur ce détail plus tard.

Le premier conditionnement paru contient une carte illustrant le personnage en combinaison violette ainsi qu'une bulle annonçant "awesome mutant color change". Nous pouvons supposer que cette édition est le premier tirage du jouet par la présence de l'action feature.

Le second packaging quant à lui contient un Ray Fillet sans color change mais l'artwork de la carte reste inchangé. Néanmoins, toute allusion au color change a été supprimée.

La troisième édition de Ray Fillet contient des illustrations recolorées afin de correspondre à la nouvelle version du jouet.

 

 

Les 39 figurines articulées présentes sur le cardback de l'édition color change indiquent que cette version de Ray Fillet est distribuée parmi le second assortiment de 1990. Les deux autres tirages possèdent 44 personnages à l'instar des Turtles in Disguise ou des rééditions 88/89 sorties un peu plus tard en 1990. Ce détail confirme que cette version est bien la première apparue sur le marché.

Au dos de la seconde carte, l'explication de l'action feature a été supprimée. L'illustration de la filecard reste inchangée, cependant la notion color change a disparu de la biographie. On peut émettre l'hypothèse que cette carte ait servi de transition le temps que Playmates revoit l'encrage de l'artwork afin de le faire correspondre à la nouvelle figurine articulée.

Le troisième blister est identique au précédent à l'exception des illustrations recolorisées, démontrant ainsi qu'il est le dernier paru suite à cette correction de l'artwork présent sur la carte.

 

 

Focalisons-nous à présent sur l'action figure de Ray Fillet. Au premier coup d’œil, on s’aperçoit que le jouet reprend le design des Archies Comics, son costume s'inspire lui de sa version Mighty Mutanimals. Sa combinaison moulante ornée d'un V, pouvant symboliser la victoire, sa boucle de ceinture à l'effigie d'une raie et ses ailes formant une cape évoquent clairement un super-héros, une sorte de Superman des fonds marins. On notera des couleurs très vives comme la plupart des jouets TMNT de cette gamme de 1990.

Comme dit précédemment, la figurine de Ray Fillet possède un color change nous rappelant les Color Magic de Hot Wheels ou encore The Real Ghostbusters et sa série Slimed Heroes. Cette action feature nécessitant de l'eau colle parfaitement à ce personnage aquatique, toutefois Playmates l'a retiré par la suite. Les différents blisters de Ray Fillet restent de nos jours relativement accessibles. Cela peut se traduire par un flop commercial à l'époque, forçant Playmates à revoir sa figurine articulée. En effet, le color change nécessite un coût supplémentaire en termes de production, ce qui pourrait éventuellement expliquer ce changement.

Ray Fillet est accompagné de trois accessoires, tous issus de la faune sous-marine. Ils retranscrivent son pouvoir de communiquer avec des animaux aquatiques, ces derniers venant l'aider à accomplir ses taches. On peut regretter l'absence de Bubbla, remplacé par Fish Stix, un petit poisson équipé d'explosifs. Scarfish est une étoile de mer, faisant écho aux étoiles ninja souvent présentes dans la gamme de Playmates. Un harpon vient compléter l'arsenal, arme adéquat pour les combats sous-marins.

 

 

Concernant le travail de sculpture, la figurine de Ray Fillet est signée de l'artiste David Arshowsky, ayant notamment réalisé celle de Pizza Face. L'action figure est assez réussie dans l'ensemble avec quelques détails comme la texture du costume en écailles de poisson, les ailes en plastique souple. 

Si on se réfère au concept art d'Arshowsky, on peut constater que le personnage est très inspiré d'un sous-marinier. En effet, on retrouve tout un équipement comme la combinaison de plongée ou encore des palmes. Ces dernières ont d'ailleurs été retenues pour le design final.

À en juger la petite note, on peut penser que Playmates avait prévu une action feature qui crache de l'eau. La présence de l'étoile fait peut-être référence à celle présente sur la ceinture, servant de bouchon pour le réservoir (see water tank access). Les accessoires initialement prévus n'étaient pas des poissons mais bien des armes brutes, un détail rectifié par la suite pour adoucir le jouet et apporter une touche de fun. À voir le jouet final, les détails de la combinaison ont été revus pour se rapprocher d'une panoplie de super-héros.

 

 

Conclusion

La figurine articulée de Ray Fillet est une réussite de par son sculpt épuré et ses couleurs. Les petits détails de son costume reflètent tout à fait le côté "justicier des mers" du comics. Ses accessoires sont variés et ses packagings attrayants. L'action feature "color change" ou la variante jaune du costume font de cette figurine un jouet atypique de la gamme de 1990.

On notera que le dessin animé n'a eu aucunement de rôle promotionnel dans la vente de ce jouet contrairement a beaucoup d'autre figurines de la gamme. Ceci expliquant surement le manque d'engouement et le plein succès concernant le jouet.

Plus jeune j'ai découvert Ray Fillet en magasin, le design et son aspect amphibien m'ont tout de suite sauté aux yeux ! Ajoutez à ceci la version "color change" et vous obtenez les ingrédients idéals pour des heures de jeu... Ray Fillet a toujours été une de mes figurines préférées dans la gamme et le restera en ayant une place de choix dans ma collection.

 

 

 

En direct sur Chanel 6 !

Nouvel arrivage dans la Jouck Collection avec aujourd'hui un accessoire Teenage Mutant Ninja Turtles. Il s'agit d'une boite casefresh de Don'S Telephone Line Rider Backpack, un des deux Wacky Action Accessories sorti en 1991.

Cette édition américaine a été distribuée au Royaume-Uni, visible au sticker Bandai présent au dos et comportant la norme CE. Beaucoup de jouets T.M.N.T. d'outre-Atlantique ont été redistribués à l'époque chez nos voisins anglo-saxons malgré la présence de conditionnements anglais déjà présents dans le commerce.

L'artwork est vraiment classe, on retrouve l'esprit des illustrations présentes sur les premières boites Tortues Ninja. Le jouet est lui aussi dans l'esprit avec le détournement d'un poteau téléphonique, une poubelle etc... L'action feature est un système de tyrolienne donnant un certain dynamisme en termes de jouabilité. Je ne recherchais pas spécialement ce jouet mais vu l'état et l'esprit que dégage cette boite, je ne suis pas mécontent de mon achat.

 

Salut les amis c'est Géo Trouvetou ! La Gazette du Jouet Vintage m'a proposé de venir animer une toute nouvelle rubrique consacrée à la protection et à la restauration de tes chers joujoux ! C'est pourquoi je vais régulièrement te proposer des petites astuces te permettant de sauvegarder ou d'améliorer l'état de tes pièces de collection. Des méthodes assez simples qui apporteront une pérennité ou un souffle de renouveau à tes vieux objets d'antan.

C'est accompagné de Filament que je vais essayer de te guider à travers quelques conseils qui, j'en suis sûr, te seront d'une grande utilité pour le peu que tu sois soigneux et méticuleux sur l'état de ta collection. Sans plus attendre, je vais aborder un sujet qui touche tout le monde et qui est néfaste pour nos chers jouets : les ultraviolets !

 

 

Au soleil...

Haaa le soleil, riche pour ses vertus notamment avec son apport en vitamine D pour notre corps. Mais une forte exposition n'est pas forcément une bonne chose, comme pour tout, il ne faut pas en abuser. Les jouets ne font pas exception à la règle, car oui, le soleil n'est pas notre ami quand il s'agit de notre collection vintage. Il génère de la chaleur mais aussi des ultraviolets ou U.V., qui, avec le temps, altèrent la couleur des figurines articulées ou encore des packagings. Ce phénomène s'appelle dans le jargon un sunfade. Il était courant à l'époque de voir cet effet sur les jouets qui étaient exposés en vitrine des magasins. Les U.V. contribuent fortement aussi au jaunissement des bulles sur les blisters. 

Mais parlons d'une protection plus générale de la collection. Beaucoup de personnes laissent les volets fermés ou encore investissent dans des rideaux occultants mais au final, on ne bénéficie pas de la lumière du jour. Une méthode simple consiste à poser des films anti-U.V. aux fenêtres afin de profiter pleinement de la luminosité naturelle pour son espace d'exposition.

Je laisse Filament vous expliquer la partie technique !

 

 

Filament nous met au jus !

Pour isoler vos fenêtres des ultraviolets, il vous suffit d'acheter un film anti-U.V. dans un magasin de bricolage ou sur internet. En général, ces films bloquent plus de 95% des U.V. tout en laissant passer la lumière du jour. Il existe des versions sans tain, donnant un effet miroir à l’extérieur mais une visibilité de l'intérieur afin d'éviter les vis-à-vis.

Il y a deux types de films, un statique et un adhésif mais le processus de pose est sensiblement le même. Une notice vous explique généralement les étapes à suivre mais je vais ajouter certaines remarques, souvent absentes des explications.

Il est précisé de nettoyer la vitre, n’hésitez pas à passer votre main pour sentir des impuretés encore accrochées. Un grain de poussière vous créera une bulle car il surélèvera le film tel un chapiteau. De plus, aspirez bien la poussière ambiante autour du support, le décollement du peeling (couche protectrice de la face collante) génère du magnétisme aspirant l'air autour. Pensez à avoir les mains propres car vous manipulerez le film avec.

Avant d’ôter le peeling, vaporisez de l'eau savonneuse (2 gouttes de savon suffisent) dans un premier temps sur ce dernier, dans l'air et sur le sol afin de faire tomber la poussière stagnante et la retenir par terre. Au fur et à mesure que vous décollez la fine couche, vaporisez la partie collante du film. Il se peut que le film reste aimanté à vos doigts, touchez un objet métallique pour vous décharger du magnétisme afin de faciliter la pose.

 

 

L'humidification permet de placer le film correctement sans qu'il adhère directement. Le marouflage est tout aussi important. Humidifiez la partie externe afin que votre maroufleur (ou la carte fournie) puisse glisser sans rayer ni froisser le film sous la pression. Toujours partir du centre vers les extérieurs et du haut vers le bas afin de bien chasser l'eau et éviter les bulles (d'eau ou d'air). Ne pas hésiter à passer plusieurs fois pour chasser l'eau sous le film. Une fois le haut marouflé, passez un coup de carte sur le bord et essuyez afin d’empêcher l'eau de redescendre sous le film. Une fois le film marouflé dans son entièreté, passez la carte sur les bords et essuyez. Il est important lors de la découpe du film sur-mesure à vos vitres, d'être à un ou deux millimètres des joints, si le film les touche, il finira par se décoller.

 

 

J'espère que ce petit article t'aura apporté des solutions en termes de protection U.V. Le but de cette rubrique est de partager des trucs et astuces, d'aider, de facilité la vie des collectionneurs de jouets. D'autres thèmes seront abordés prochainement : retirer les veines des cartes, décoller des étiquettes, enlever des résidus de colle, atténuer le jaunissement des bulles, rigidifier des articulations etc...

Si toi aussi tu connais des techniques, des astuces, n'hésite pas à venir les partager via les commentaires de cette rubrique. L'idée est vraiment l'entraide et l'information. À très bientôt !